Le cœur en apnée (Hommage à Christophe)

Comme Un Interdit, un grand soleil
Les jours de pluie, elle a changé
Ma vie morose, pour un bouquet de fantaisies

Comme Un Interdit, elle joue ma vie
Comme un succès qui lui sourit
A sa manière, elle a chevauché mon égo

Moi qui dormais, dans ses silences
Je me réveille pour goûter à son sommeil

J’ai le sentiment d’avoir trouvé, le cœur en apnée
Un trésor qui vaut de l’or



Comme Un Interdit, elle m’offre une chance
A contre sens, mille et une nuits perdu d’avance
Mille et un jour, perdu d’amour.
Moi qui rêvait la liberté d’un grand oiseau, allégro
modérato

J’ai le sentiment d’avoir trouvé, le cœur en apnée
Un trésor qui vaut de l’or

Ma cavalière me fait tanguer entre ses bras
Et me chavire d’un seul baiser, me fait couler
Maître-nageur qui tombe à l’eau.

Comme Un Interdit, je m’abandonne
Dans une danse, où elle conduit de préférence
Je me laisse faire, amoureux fou

Ma cavalière me fait tanguer, entre ses bras
Je m’abandonne sans interdits

Paroliers : Goyeneche / Elisa Point

Musique : Daniel Bevilacqua

Francis Dreyfus Music

Site officiel de Christophe

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Aujourd’hui est un jour sombre

De l’autre côté de l’ombre

Notre Christophe s’est en allé

Il sait toute la vérité

Mais nous ici, nous plus qu’humain

Du cœur nous lui tendons la main

Car ce jour est noyé de triste

On vient de perdre un grand artiste

Et dans cette journée funèbre

On vient de perdre un grand orfèvre

De sons et de mots enlacés

Qui font rêver, qui font danser

Pierrot retrouve Colombine

Notre Christophe son Aline

Nous, on lui crie en chœur qu’on l’aime

Et que l’amour est un poème

Rien ne s’oublie

Tout s’anoblit

Dans les greniers de nos mémoires

Chanteront tes heures de gloire

Ton prénom porteur de Jésus

Mon ami, nous pleurons dessus

Serge Lama

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Prenez soin de vous…

Amitiés

Claude Sarfati

Antonin Artaud

Antoine Marie Joseph Artaud, appelé: Artaud le Mômo est né le 04 septembre 1896 à Marseille.

Poète, écrivain, dramaturge, son oeuvre est inclassable, dérangeante pour beaucoup; il est mort le 04 mars 1948 à Ivry.

Qu’est ce que vous foutel là monsieur Artaud?

L’oeuvre d’Artaud vise un absolu pour lequel il brûla sa vie et sa raison. Ses réalisations théâtrales sont modestes au regard de l’influence qu’il a exercée sur les générations suivantes. Poète, dessinateur, acteur de cinéma et homme de théâtre, Antonin Artaud a trouvé dans ces multiples activités à la fois le moyen de gagner sa vie (il joue dans vingt-deux films dont Napoléon d’Abel Gance et Jeanne d’Arc de Dreyer) et d’exprimer la souffrance et la quête mystique qui l’habitait.

Lié, un temps au mouvement surréaliste, il fonde avec Roger Vitrac le théâtre Alfred Jarry. En 1927, lors de la première du Songe de Strindberg. Le spectacle ayant été réalisé pour partie grâce à des fonds octroyés par l’Ambassade de Suède, la représentation fut interrompue par une bataille mémorable opposant Artaud et Vitrac aux surréalistes rangés derrière André Breton qui les accusaient de s’être vendus aux puissants, En 1935, Artaud monte Les Cenci, une pièce qu’il a composée à partir d’une nouvelle de Stendhal.

Mais c’est Le théâtre et son double, ouvrage dans lequel il appelle à débarrasser la scène des conventions que les siècles lui ont imprimées et à renouer avec le rituel et la transe, qu’il forge le concept de théâtre de la cruauté

L’auteur attend de l’action scénique qu’elle produise un choc d’ordre traumatique, donnant au spectateur accès à une réalité supérieure, ce en quoi Artaud rejoignait, de manière toute personnelle, l’idéal surréaliste.

Antonin Artaud, photo de Man Ray

Amitiès: Claude Sarfati

Champagne! (Hommage à Jacques Higelin)

La nuit promet d’être belle
Car voici qu’au fond du ciel
Apparaît la lune rousse
Saisi d’une sainte frousse
Tout le commun des mortels
Croit voir le diable à ses trousses
Valets volages et vulgaires
Ouvrez mon sarcophage
Et vous pages pervers
Courrez au cimetière
Prévenez de ma part
Mes amis nécrophages
Que ce soir nous sommes attendus dans les marécages

Voici mon message
Cauchemars, fantômes et squelettes
Laissez flotter vos idées noires
Près de la mare aux oubliettes
Tenue du suaire obligatoire

Lutins, lucioles, feux-follets,
Elfes, faunes et farfadets
S’effraient d’mes grands carnassiers
Une muse un peu dodue
Me dit d’un air entendu
Vous auriez pu vous raser
Comme je lui fais remarquer
Deux, trois pendus attablés
Qui sont venus sans cravate
Elle me lance un air hagard
Et vomit sans crier gare
Quelques vipères écarlates

Vampires éblouis
Par de lubriques vestales
Egéries insatiables
Chevauchant des Walkyries
Infernales appétits de frénésies bacchanales
Qui charment nos âmes envahies par la mélancolie
Envoi !
Satyres joufflus, boucs émissaires
Gargouilles émues, fières gorgones
Laissez ma couronne aux sorcières
Et mes chimères à la licorne

Soudain les arbres frissonnent
Car Lucifer en personne
Fait une courte apparition
L’air tellement accablé
Qu’on lui donnerait volontiers
Le bon Dieu sans confession
S’il ne laissait malicieux
Courir le bout de sa queue
Devant ses yeux maléfiques
Et ne se dressait d’un bond
Dans un concert de jurons
Disant d’un ton pathétique
Que les damnés obscènes cyniques et corrompus
Fassent griefs de leur peine à ceux qu’ils ont élus
Car devant tant de problèmes
Et de malentendus
Les dieux et les diables en sont venus à douter d’eux-mêmes
Dédain suprême

Mais déjà le ciel blanchit
Esprits je vous remercie
De m’avoir si bien reçu
Cocher lugubre et bossu, déposez-moi au manoir
Et lâchez le crucifix
Décrochez-moi ces gousses d’ail
Qui déshonorent mon portail
Et me chercher sans retard
L’ami qui soigne et guérit
La folie qui m’accompagne
Et jamais ne m’a trahi
Champagne !

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Champagne (1980)

 

Paroles et Musique : Jacques Higelin

«Le poète est semblable au prince des nuées. Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.»

Baudelaire: Les fleurs du mal, L’albatros

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Une dernière pour la route:

Adolescent, « Aux héros de la voltige » 1994

Paroles et Musique: Jacques Higelin

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Amitiés,

Claude Sarfati

 

Bonne année 2018

 

Je vous souhaite mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année.

Amour

Santé

Travail

Prospérité

Eveil

Sérénité

Chaque année, j’ajoute une petite vidéo d’un chanteur qui a marqué plus particulièrement notre temps récent.

Cette année, sans aucun doute et à l’unanimité (des moi-même), c’est Calogero🙂

 

On a tous 
Une chanson d’Souchon qui nous traîne 
Un vieux col roulé qui nous gêne 
Une rentrée, une odeur de trousse 
Dans nos souvenirs, on a tous 
Toutes ces choses qui durent et qui tiennent 
Un vieux poster de Saint-Étienne 
Des mots qui nous ont démolis 
Des « je préfère qu’on reste amis »

Toutes ces pierres sur lesquelles on se hisse 
Et qui font de nous un édifice 
On a tous au fond du mental 
Toutes ces choses fondamentales 
Toutes ces personnes nées dans le passé 
Qui nous poussent et qui nous font pousser 
Cachées là au fond du mental 
Ce sont les choses fondamentales

On a tous 
Une bonne odeur de tarte aux pommes 
Une chanson super en automne 
Un vieux couloir qui fout la frousse 
Dans nos souvenirs, on a tous 
Une amoureuse en collégienne 
Des prénoms qui soudain reviennent 
Devant des vielles photos d’élèves

Ce qui nous a élevé nous élève

Toutes ces pierres sur lesquelles on se hisse 
Et qui font de nous un édifice 
On a tous au fond du mental 
Toutes ces choses fondamentales 
Toutes ces personnes nées dans le passé 
Qui nous poussent et qui nous font pousser 
Cachées là au fond du mental 
Ce sont les choses fondamentales

Si un jour je me désaccorde 
Même perdu, déboussolé 
Je ferai résonner la corde 
La note sur laquelle j’ai poussé

Toutes ces pierres sur lesquelles on se hisse 
Et qui font de nous un édifice 
On a tous au fond du mental 
Toutes ces choses fondamentales 
Toutes ces personnes nées dans le passé 
Qui nous poussent et qui nous font pousser 
Cachées là au fond du mental 
Ce sont les choses fondamentales

On a tous 
Toutes ces choses fondamentales

Paroliers : Calogero Maurici

Paroles de Fondamental © Gioca Music Sarl, Warner Chappell Music France, Les Poupées

CD: Liberté chérie

CLIP réalisé par Claude Lelouch

L’amour pourrait changer le monde (Nicolas Peyrac)

Quand vous dansiez en ce temps-là,
Pas besoin de pédale wahwah.
C’était pas la bossa nova
Mais ça remuait bien déjà.
Les caves étaient profondes
Et la ronde
Ne s’arrêtait pas.
Un vieux piano bastringue
Et les dingues
Tournoyaient déjà.

Et Juliette avait encore son nez.
Aragon n’était pas un minet.
Sartre était déjà bien engagé.
Au Café de Flore, y avait déjà des folles
Et mon père venait de débarquer.
Il hantait déjà les boutiquiers.
Dans sa chambre, on troquait du café.
Il ignorait qu’un jour, j’en parlerais.
Quand vous flirtiez en ce temps-là,
Vous vous touchiez du bout des doigts.
La pilule n’existait pas.
Fallait pas jouer à ces jeux-là.
Vous vous disiez « je t’aime »,
Parfois même
Vous faisiez l’amour.
Aujourd’hui, deux salades,
Trois tirades
Et c’est l’affaire qui court.

L’oncle Adolf s’était déjà flingué.
Son Eva l’avait accompagné,
Des fois qu’il aurait voulu draguer:
Qui sait si, là-haut, il n’y a pas des folles


Et mon père allait bientôt planter
Cette graine qui allait lui donner
Ce débile qui essaie de chanter.
Il ignorait que viendraient mes cadets.

Quand vous chantiez en ce temps-là,
L’argent ne faisait pas la loi.
Les hit-parades n’existaient pas,
Du moins, ils n’étaient pas de poids.
Tu mettais des semaines
Et des semaines,
Parfois des années.
Si t’avais pas de tripes,
Ta boutique, tu pouvais la fermer

Et Trenet avait mis des années,
Brassens commençait à emballer
Et Bécaud astiquait son clavier.
Monsieur Brel ne parlait pas encore des folles
Et mon père venait de débarquer
Là ou restait quelque humanité,
Là où les gens savaient encore parler
De l’avenir… même s’ils sont fatigués.

Et Juliette avait encore son nez.
Aragon n’était pas un minet.
Sartre était déjà bien engagé.
Au Café de Flore, y avait déjà des folles
Et mon père venait de débarquer
Là ou restait quelque humanité,
Là où les gens savaient encore parler
De l’avenir… même s’ils sont fatigués.

Chanson: Et mon père (Paroles et musique) extraite de l’album: Quand pleure la petite fille par Nicolas peyrac

 

Quand l’album de Nicolas Peyrac est sorti en 1976, je rentrais dans mes quinze ans. J’ai écouté ce disque en boucle des milliers de fois et je rêvais de partir, de quitter mon confort familial…

Depuis, je suis parti, longtemps puis revenu puis reparti encore…

Jusqu’à comprendre que le vrai voyage était intérieur.

Depuis quelques temps, avec Nicolas Peyrac, nous discutons de temps en temps, c’est un artiste proche des gens…

Il sort d’ailleurs un album que je vous conseille chaudement : Suffit que tu oses. (En précommande à la FNAC)

Voici le lien de son site : Nicolas Peyrac

 

 

Amitiès,

Claude Sarfati