Le retour

Le retour, c’est d’abord revenir en soi, retrouver l’œuf que nous avons été dans le ventre de notre mère et de notre terre. Les contrariétés administratives s’éloignent… Le temps de la retraite est celui de la continuité en laissant derrière soi les mauvaises habitudes, c’est une nouvelle transformation.

Le cœur en est le réceptif, laissez pénétrer en soi la moindre chose qui vient faire écho puis le transmettre avec respect et simplicité.

Dans le Yi Jing, cette période correspond au printemps, la vie reprend doucement de la vigueur. Je vais devoir traverser chaque étape de cette transformation et la partager avec vous.

Cela commence par des petits changements de prix, mon nouveau statut administratif me permet d’être un peu moins fiscalisé, j’ai donc revu mes tarifs à la baisse…

Ça commence aujourd’hui et avec quelques ponctuations, cela durera jusqu’à la fin… La fin de quoi ? On verra !

Je suis très heureux de vous retrouver et de continuer le chemin avec vous.

Les pêcheurs de perles de Georges Bizet (1863)

Interprété par David Gilmour

Amitiés,

Claude Sarfati

Mouvement de la retraite

A partir du 01 Avril 2024, je serais officiellement à la retraite. Cependant, je vais continuer mon activité « En activité complémentaire » dés que possible. Administrativement, je dois cesser officiellement mon activité le 31 mars 2024, ensuite il me faudra attendre quelques jours pour me réinscrire avec un statut différent. Je ne sais pas combien va durer cet arrêt mais ce ne sera pas très long. Durant cet intermède, je ne pourrais faire aucune consultation… Ne faites surtout pas de réservation ou de paiement en ligne… La réouverture sera annoncée sur mon site.

En vous souhaitant le meilleur, en vous remerciant pour ces nombreuses années de fidélité mais en préparant déjà les nombreuses à venir, je vous remercie de votre patience.

Je vous propose d’écouter un homme qui voit notre temps avec son coeur...

EN VO…

Don Miguel Ruiz

Voici le lien de son site: Don Miguel Ruiz

A bientôt

Claude Sarfati

Joyeuses Pâques

 

La fête de Pâques change de date chaque année.  Pourquoi ?

Ce serait tellement plus simple si c’était toujours à la même date comme la fête de Noël, par exemple, ou le deuxième dimanche du mois de mars ou avril, comme la fête des mères ou celle des pères.

Au moyen age, le calcul de la date de Pâques était très difficile à cause du conflit entre les calendriers.

En effet, d’une part, le siège de l’Église étant à Rome, le calendrier solaire romain de 365 jours était utilisé.

D’autre part, Jésus était juif et vivait selon le calendrier lunaire de 354 jours.

Les grands événements de la vie de Jésus étaient fixés par rapport à la lune alors que la vie quotidienne était réglée par le soleil.

Ainsi, la date de Pâques était une date mouvante et, environ tous les cents ans, un moine était chargé de calculer les dates de Pâques pour le siècle suivant.

En 325, le concile de Nicée fixa la date de Pâques selon la règle suivante :

« Pâques est le dimanche qui suit le quatorzième jour de la lune qui atteint cet âge au 21 mars ou immédiatement après. »

Le 21 mars était le début de la nouvelle année chez les Romains

Le 14° jour de la lune est le jour de la pleine lune

le 21 mars correspond à la date de l’équinoxe de printemps.

Cette méthode de calcul rappelle un peu la date de la Pâque juive, tout en étant adaptée au calendrier romain et au dimanche.

Ainsi, la date de Pâques change chaque année.

Pâques n’est jamais célébré plus tôt que le 22 mars ni plus tard que le 25 avril.

Exemple : Si la pleine lune est le samedi 21 mars, alors Pâques sera le dimanche 22 mars ; si elle est le 20 mars, il faudra attendre la pleine lune de la lunaison suivante, le 18 avril (si cela tombe un dimanche, alors Pâques sera le 25 avril).

Il a fallu pas mal de temps pour que les églises adoptent ce système. Mais, même aujourd’hui, les orthodoxes suivent un autre calendrier. Les juifs ayant un calendrier encore plus compliqué et la Pâque juive est elle aussi mobile.

La Pentecôte est fixée, selon l’usage de la fête « des semaines » (Shavouot) 50 jours après Pâques (7 fois 7 jours après).

Michel C. (Extrait du Bulletin Paroissial n° 25)

Amitiès: Claude Sarfati

Les drogues et l’expérience intérieure

Et cela m’amène à notre conversation, dans les faubourgs de Zürich, avec le docteur et madame Albert Hofmann. Nous autres, êtres humains, nous sommes, selon le mot d’Andrew Marvell, des « amphibies rationnels », habitant simultanément un monde spirituel et un monde corporel, un monde symbolique et un monde d’expérience immédiate, un monde de notions et de généralisations abstraites et un monde d’événements uniques. Le docteur Hofmann est un chimiste éminent, dont les derniers et spectaculaires travaux concernent l’étrange frontière entre les deux mondes, là où le plus minime des changements biochimiques produit des effets énormes et révolutionnaires sur l’esprit (1).

Les éléments synthétiques du docteur Hofmann sont nouveaux; mais les problèmes éthiques, philosophiques et religieux qu’ils soulèvent sont très vieux. La bière (de même que le thé, le café, l’aspirine, les vitamines et une gamme de stimulants et de tranquillisants) « sait mieux que Milton justifier les procédés de Dieu à l’égard des hommes », c’est un fait évident, un fait que certains trouvent humiliant et triste, d’autres, consolant et plutôt drôle. Dans quelle mesure nos pensées, nos croyances, nos actions sont-elles le résultat de l’hérédité et de fluctuations biochimiques de notre organisme? Quelle est la validité d’une philosophie qui peut être changée radicalement par une piqûre d’aiguille ou une petite dose quotidienne de « Ritalin« ? Et que penser des expériences suscitées par les « modificateurs mentaux », pratiquement inoffensifs, du docteur Hofmann: expériences d’un monde transfiguré par une beauté inimaginable, riche de sens profond, plein, malgré la souffrance et la mort, d’une joie essentielle et, il n’y a pas d’autre mot, divine? Oui, que penser? Les opinions diffèrent.

Presque tous ceux qui ont fait l’expérience l’ont jugée d’une valeur évidente. Pour le docteur Zaehner, l’auteur de « Mysticisme sacré et profane », elle est immorale. A quoi le professeur Price répond: « Parlez pour vous. »

Price serait d’accord avec William James pour penser que l’introduction à des états inhabituels de conscience, si elle peut être effectuée sans danger pour soi et pour autrui, est salutaire et enrichissante. Il y a longtemps déjà que Bergson, défendant William James contre ceux qui l’avaient blâmé d’avoir expérimenté l’effet de l’oxyde nitreux, a souligné que le produit chimique n’était pas la cause des remarquables expériences métapsychiques de James, mais seulement leur occasion. Les mêmes expériences auraient pu être provoquées par des méthodes purement psychologiques, les mortifications et autres exercices utilisés par les mystiques et les visionnaires de toutes les traditions religieuses. N’importe quelle technique, en fait, est capable d’affecter les états mentaux ou de changer la biochimie, de telle façon que s’abaisse la barrière séparant le monde de nos perceptions, de cet autre monde étrange, aussi réel, qui se dévoile lorsque la conscience cesse d’être utilitaire pour s’intéresser à l’esthétique ou au spirituel.

(1) Voir Planète n° 1 « Documents sur les drogues psycho chimiques »

Quelle formidable machine que l’homme!

Article d’Aldous Huxley

Revue Planète  (1962)

Amitiés; Claude Sarfati

L’océan et le rocher

Ces dernières années, on a vu croître le nombre de physiciens qui cherchent à sortir du dilemme onde-corpuscule en évitant l’interprétation probabiliste. J’ai moi-même proposé récemment une solution. Il y aurait lieu, me semble-t-il, de faire, dés le départ, la distinction profonde entre le Réel et le Connu.

Illustrons ceci par une image, afin de mettre en relief ce qui distingue cette nouvelle interprétation de celles des théoriciens « quantiques« . Supposons que l’Univers soit comparable à la surface ondulante d’un océan agité par les vagues. Cet océan, c’est le Réel. Il est continu par nature. Un observateur désire faire une mesure pour « connaître » l’état physique d’un point dans ce Réel. Cette opération « mesure » va consister, par exemple, et pour poursuivre notre image, à planter un rocher dans l’océan, rocher sur lequel vont alors venir se briser les vagues. Le choc des vagues sur le rocher aura un caractère essentiellement discontinu. Sans doute la mesure ainsi effectuée sera-t-elle liée de quelque manière à l’aspect ondulant et continu qu’avait la vague avant de se briser. Mais les deux phénomènes seront cependant de nature complètement différentes: la vague était continue, le choc de la vague sur le rocher est discontinu. De la même façon, le Réel, qui est à l’origine de nos perceptions, serait continu: la connaissance, qui est le moyen qu’utilise l’intelligence humaine pour percevoir le Réel, transformerait ce continu en discontinu. Pour la théorie, la seule description possible de l’Univers consiste à « planter » une infinité de rochers dans notre océan, à considérer les résultats de toutes les mesures et à déclarer que ces résultats, à caractères essentiellement discontinus, constituent la description cherchée. Au contraire, nous prétendons qu’il est possible de faire une description directe de l’océan, description qui représentera alors « vraiment » l’état de l’Univers indépendamment de toute mesure.

Récemment, je devais constater que cette solution n’était pas entièrement neuve. Elle avait timidement été proposée par un Eléate, Parménide, vers le quatrième siècle avant notre ère, dans un effort sincère pour tenter de concilier le point de vue « discontinu » défendu par l’école pythagoricienne, alors au bord de la faillite, et celui de la nouvelle école d’Aristote qui prêchait la continuité. Parménide suggéra de distinguer entre le Réel, qui serait continu, et le Connu, c’est-à-dire ce que l’homme peut espérer percevoir de ce Réel, qui serait par nature discontinu. Mais cette idée impliquait de renoncer à l’espoir que l’Homme puisse atteindre directement un jour « le fond » des choses. Le siècle d’Aristote n’était pas mûr pour accueillir un concept aussi peu anthropocentrique

Mais qui osera nier, aujourd’hui, la profondeur de la remarque de Parménide? Qui osera prétendre encore que le Connu est identique au Réel? Qui ne sent clairement que les « limitations » de l’actuelle structure de l’esprit humain entraînent nécessairement un « cloisonnement », une « discontinuité » dans le Connu? Et tout esprit objectif n’apercevra-t-il pas, enfin, ce qu’il y a d' »anthropocentrique » dans l’interprétation du dilemme onde-corpuscule que nous ont proposée depuis 1930 les théoriciens quantiques?.

Jean Charon

Revue PLANETE (1961 / 1962)

Amitiés: Claude Sarfati