Les liaisons dangereuses

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Pierre Ambroise François Choderlos de Laclos, né à Amiens le 18 octobre1741 et mort à Tarente (Italie) le 5 septembre 1803, est un écrivain et officier militaire français. Il était un militaire sans illusions sur les relations humaines, et un écrivain amateur, cependant son projet phare était de « faire un ouvrage qui sortît de la route ordinaire, qui fît du bruit, et qui retentît encore sur la terre quand j’y aurais passé » ; de ce point de vue il a largement atteint son but, car la renommée de son livre maître les Liaisons dangereuses est telle qu’il peut être considéré comme un des livres parmi les plus connus au monde.

Résumé du livre:

La marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont, qui furent amants par le passé, se jouent de la société pudibonde et privilégiée dans laquelle ils vivent. Se livrant à la débauche, ils ne cessent, tout au long du livre, de se narrer leurs exploits au travers des lettres qu’ils s’envoient et qui constituent le corps de l’intrigue. Mais, pour rivaux qu’ils soient, ils n’en sont pas pour autant à égalité. Le vicomte de Valmont est un homme et, à ce titre, il peut être le libertin flamboyant qu’il est, au grand jour et sans retenue. Les lettres qu’il écrit à la marquise de Merteuil ne sont que le récit de ses aventures.

Il n’en va pas de même pour cette dernière. Si elle se doit de rivaliser avec le vicomte sur le terrain des aventures d’alcôve, la marquise de Merteuil, de plus, est contrainte à la dissimulation. Son statut social (elle est marquise), matrimonial (elle est veuve) et son sexe (elle est une femme dans un monde dominé par les hommes) l’obligent à la duplicité et au machiavélisme. Si le vicomte use aussi de ces armes, ce n’est que pour séduire puis pour perdre, en les déshonorant, les femmes dont il fait la conquête. Il ne fait que courir sur une pente naturelle qui ne transgresse que la morale de son époque.

La marquise de Merteuil, pour être son égale doit, en plus, réussir à s’extraire du rôle qui lui est dévolu. Toute la force du roman réside dans la double narration de ces deux intrigues entremêlées. Le récit de leurs aventures libertines respectives, de leurs stratégies et de leurs péripéties mais aussi le combat qu’ils se livrent l’un contre l’autre. Un combat qui apparaîtra tout d’abord comme un jeu de séduction pour ensuite se transformer en rivalité destructrice. (Attention : la suite révèle le dénouement du roman) Au final, les deux combattants se prendront mutuellement ce qu’ils ont de plus précieux. Le vicomte mourra en duel après avoir succombé à l’amour de madame de Tourvel dont il aura pourtant causé la perte. Le brillant libertin agonisera en amoureux désespéré d’avoir détruit celle qu’il aimait. La marquise de Merteuil perdra la réputation, que toute sa vie elle s’était attachée à préserver, et sa féminité qu’une petite vérole flétrira en la défigurant.

 

  Chardelos de Laclos, Les liaisons dangereuses. Editions Broché

Le film: Les liaisons dangereuses de Stephen Frears

Inspirée de la vie de l’écrivain Américaine: Anaïs Nin

Le tableau est de René Magritte.

De quoi réfléchir sur nos relations, sachant qu’à l’epoque de Laclos,

liaison ne signifiait pas « relation amoureuse »

mais tous types de relations humaines.

Bon dimanche: Claude Sarfati

34 réflexions au sujet de « Les liaisons dangereuses »

  1. Heureusement qu’il n’en n’est plus ainsi..les choses ont évoluées..encore que dans la plupart des relations, les gens se présentent « MASQUéS », se protégeant des autres alors qu’il n’en n’est rien!Tôt ou tard démasqués..ils devront affronter leur propre « reflet » dans le miroir de leur coeur mis à nu!

  2. Heureusement que les choses ont changées depuis, encore que la plupart des gens se présentent aux autres « masqués »..croyant s’en protéger!Alors qu’il n’en rien rien..tôt ou tard démasqués, ils devront faire face au « reflet » qu’ils donnent d’eux-même!Une fois leur coeur mis à nu,c’est soit le Salut, la rédemption…ou la destruction, suivant le choix de vie qu’ils auront fait!!

  3. Adelaïde dit :

    bonjour Claude,

    Depuis que le monde est monde , l’être humain a toujours manipulé:
    QUI: leurs congénéres, les animaux, tout être vivant
    QUOI: les techniques , les armes, les lois ……
    COMMENT: Chantage, pressions, croyances, religion , paroles…….
    Qui de nous osera dire que nous ne manipulons pas et ceci à des degrès divers, personne ! car la répone se trouve dans nos gènes .
    Dés la naissance, nous avons exercé  » ce pouvoir de manipulation », certains parents s’en souviennent encore .
    Le moyen le plus abject à mes yeux est celui lié à l’affectif, celui qui détruit à petits feux un individu , alors là tous les moyens sont permis , pourvu qu’il y ait destruction, le monde dans lequel nous vivons , plus que jamais le reflète.
    Prenons conscience que manipuler n’est jamais anodin, dans la mesure de nos possibilités réduisons ce verbe de notre existence.
    Dans le monde animal, le serpent est le roi .
    Ne le laissons pas s’insinuer dans nos vies ,
    Que la peau du serpent, ne soit pas notre habit de prédilection .

    Amitiés,

    Adélaïde

  4. social workers dit :

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