Quand vous dansiez en ce temps-là, Pas besoin de pédale wahwah. C’était pas la bossa nova Mais ça remuait bien déjà. Les caves étaient profondes Et la ronde Ne s’arrêtait pas. Un vieux piano bastringue Et les dingues Tournoyaient déjà.
Et Juliette avait encore son nez. Aragon n’était pas un minet. Sartre était déjà bien engagé. Au Café de Flore, y avait déjà des folles Et mon père venait de débarquer. Il hantait déjà les boutiquiers. Dans sa chambre, on troquait du café. Il ignorait qu’un jour, j’en parlerais. Quand vous flirtiez en ce temps-là, Vous vous touchiez du bout des doigts. La pilule n’existait pas. Fallait pas jouer à ces jeux-là. Vous vous disiez « je t’aime », Parfois même Vous faisiez l’amour. Aujourd’hui, deux salades, Trois tirades Et c’est l’affaire qui court.
L’oncle Adolf s’était déjà flingué. Son Eva l’avait accompagné, Des fois qu’il aurait voulu draguer: Qui sait si, là-haut, il n’y a pas des folles
Et mon père allait bientôt planter Cette graine qui allait lui donner Ce débile qui essaie de chanter. Il ignorait que viendraient mes cadets.
Quand vous chantiez en ce temps-là, L’argent ne faisait pas la loi. Les hit-parades n’existaient pas, Du moins, ils n’étaient pas de poids. Tu mettais des semaines Et des semaines, Parfois des années. Si t’avais pas de tripes, Ta boutique, tu pouvais la fermer
Et Trenet avait mis des années, Brassens commençait à emballer Et Bécaud astiquait son clavier. Monsieur Brel ne parlait pas encore des folles Et mon père venait de débarquer Là ou restait quelque humanité, Là où les gens savaient encore parler De l’avenir… même s’ils sont fatigués.
Et Juliette avait encore son nez. Aragon n’était pas un minet. Sartre était déjà bien engagé. Au Café de Flore, y avait déjà des folles Et mon père venait de débarquer Là ou restait quelque humanité, Là où les gens savaient encore parler De l’avenir… même s’ils sont fatigués.
Quand l’album de Nicolas Peyrac est sorti en 1976, je rentrais dans mes quinze ans. J’ai écouté ce disque en boucle des milliers de fois et je rêvais de partir, de quitter mon confort familial…
Depuis, je suis parti, longtemps puis revenu puis reparti encore…
Jusqu’à comprendre que le vrai voyage était intérieur.
Depuis quelques temps, avec Nicolas Peyrac, nous discutons de temps en temps, c’est un artiste proche des gens…
Il sort d’ailleurs un album que je vous conseille chaudement : Suffit que tu oses. (En précommande à la FNAC)
Femme politique française de premier plan, première présidente du Parlement européen.
Alors ministre de la santé, elle avait combattu dans l’hémicycle en 1974 pour sa loi dite » Veil » sur l’IVG, loi adoptée en 1975.
Née Jacob d’une famille issue d’un petit village lorrain, Bioville -sur-Neid, elle sera prise dans les tourments de la seconde guerre mondiale et de la Shoah, raflée à Nice l’année de son bac. Déportée à 16 ans
Elle en a tiré une immense force de vie.
Mais aucune croyance « après ce que j’ai vécu, je ne peux croire en Dieu » affirmait-elle.
En 1945, de retour du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau puis de Bergen-Belsen -avec son matricule tatoué 78651 sur l’avant-bras – un retour sans ses parents ni son frère exterminés, elle soutient avec force dès cette année-là devant ses proches qu’il faut faire la paix avec les allemands.
Unique voie selon elle que cette réconciliation.
Cela passera par l’Europe. Simone Veil s’engagera en politique.
L’ancien garde des Sceaux se souvient d’une femme, survivante des camps d’extermination d’Auschwitz, « qui a réussi, par une maîtrise profonde d’elle-même, à dominer la haine ». « Simone Veil a été (…) un des artisans les plus passionnés de la réconciliation franco-allemande », explique Robert Badinter.
Pour l’ancien président du Conseil constitutionnel, la jeune génération devrait s’inspirer du credo de Simone Veil : « La haine ne nourrit pas la vie ». Au contraire, « la vie est une sorte de joie permanente dans laquelle il faut surmonter les angoisses du passé et les souffrances du passé ».
Musique: Nuit et brouillard, paroles et musique de Jean Ferrat