La première rencontre avec le Grand Esprit dans ce monde

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C’est ici que le Grand Esprit leur apparut pour
la première fois sur cette terre, leur donnant
des instructions sur leur façon de vivre et de
voyager. Ils se divisèrent en groupes, chacun des
groupes choisissant ses leaders. Il posa devant
eux des épis de maïs de tailles différentes. Il
leur dit de prendre un épi de maïs qu’ils
devraient emmener dans leur voyage pour avoir de
quoi vivre et survivre. Un par un, ils prirent
avidement les épis les plus longs et les plus
parfaits jusqu’à ce qu’il ne reste plus que le
plus petit. Ils ne réalisèrent pas que c’était
leur sagesse qui était mise à l’épreuve. L’épi le
plus petit fut pris par le leader le plus humble.
Ensuite le Grand Esprit leur donna leurs noms et
leurs langages, par lesquels ils seraient
reconnus. Celui qui, en dernier, prit l’épi le
plus petit fut nommé HOPI. Continuer la lecture

Apparition dans le monde actuel

hopi-a

Ils avaient souvent entendu des bruits sourds
venant d’en haut. Ils savaient que quelqu’un
pouvait vivre là. Il fut décidé que cette idée
devait être investiguée. Je vais décrire cela
brièvement car raconter toute l’histoire
prendrait trop de temps.

Doués de sagesse, ils créèrent des oiseaux. Je
vais en nommer trois. Deux sont connus pour leur
force et leur rapidité, le kisa (l’aigle) et le
pavowkaya (l’hirondelle). Le troisième était un
moochnee (l’oiseau moqueur). Son vol est
maladroit mais il est connu pour être sage. Ils
furent chacun créé à un moment différent par des
chants magiques, de la fumée de tabac et des
prières, et par de la poussière et de la salive
recouvertes d’un capuchon blanc (l’ova). Chacun
fut respectueusement accueilli et reçut les
instructions de sa mission, s’il réussissait. Les
deux premiers ne réussirent pas à atteindre la
partie supérieure du ciel mais le troisième,
moochnee, passa par une ouverture et se retrouva
dans ce monde.

Le nouveau monde était très joli. La terre était
verte et en pleine floraison. L’oiseau respecta
toutes les instructions. Son sens de la sagesse
le guida vers l’être qu’il était sensé chercher.
Quand il le trouva, il était midi car l’être,
Maasau’u, le Grand Esprit, était en train de
préparer son repas. Des épis de maïs se
trouvaient à côté du feu. L’oiseau descendit et
atterrit sur le toit de sa kisi (maison) et
annonça son arrivée.

Maasau’u ne fut pas surpris par le visiteur car
sa sagesse et son odorat l’avaient prévenu que
quelqu’un arrivait. Il l’accueillit
respectueusement et l’invita à s’asseoir. Leur
conversation fut brève : « Pourquoi es-tu ici ?
Serait-ce important ? » « Oui », répondit le
Moochnee,  » J’ai été envoyé ici par les gens du
monde souterrain. Ils souhaitent venir dans ton
monde et vivre avec toi car leur façon de vivre
est corrompue. Avec ta permission, ils voudraient
venir ici avec toi et commencer une nouvelle vie.
C’est pour cela que je suis venu ». Maasau’u
répondit brusquement mais avec respect, « Ils
peuvent venir. »

L’oiseau retourna avec ce message vers le monde
souterrain. Pendant son absence, les Kikmongwi et
les leaders avaient continué de prier et
d’attendre son retour couronné de succès.
Lorsqu’il revint avec les bonnes nouvelles du
nouveau monde et la permission de Maasau’u, ils
furent remplis de joie.

Maintenant, la question était de savoir comment
ils allaient atteindre le sommet du monde. Ils se
remirent à fumer et à prier pour recevoir de
l’aide. Finalement, ils furent tous d’accord pour
planter un arbre qui grandirait et qui leur
servirait de sentier. Ils plantèrent une graine
de shalavee (épicéa), prièrent et chantèrent des
chants magiques. L’arbre grandit et grandit
jusqu’à atteindre le ciel mais ses branches
étaient si légères et si nombreuses qu’il courba
sous la pression de la terre qui se trouvait
au-dessus et il ne réussit pas à percer le ciel.
Ils plantèrent une nouvelle graine, cette fois
celle d’un lougu (pin). Il grandissait alors
qu’ils chantaient leurs chants magiques. Cet
arbre était solide et fort. « Sûrement que
celui-ci va arriver à passer », pensaient-ils.
Mais ce ne fut pas un succès car ses branches se
courbèrent également lorsqu’elles entrèrent en
contact avec l’objet solide. Ils plantèrent une
nouvelle graine. C’était cette fois celle d’un
pakave (roseau).  Comme il se terminait en
pointe, il réussit à percer le ciel et à passer
dans le nouveau monde.

Pendant ce temps, tout ceci avait été gardé
secret. Seuls les gens convenables, vertueux et
avec-un-seul-coeur avaient été informés des plans
pour quitter le monde corrompu. Ils étaient
préparés à partir et dès qu’ils surent que la
tentative avait réussi, ils commencèrent à
grimper sur la plante, se reposant entre les
joints du roseau, et continuant ainsi leur route
vers l’ouverture.

Lorsqu’ils arrivèrent dans ce monde, tout était
beau et paisible. La terre était vierge et
n’avait pas été molestée. Ils étaient très
heureux. Ils chantèrent et dansèrent avec joie,
mais leur joie fut de courte durée car cette
nuit-là, la fille du chef mourut soudainement.
Tout le monde était triste et inquiet. Les gens
se regardaient de façon suspicieuse. Un sortilège
avait été jeté. Cela leur fit penser qu’une
sorcière ou qu’une personne à-deux-coeurs était
parmi eux.

Le Kikmongwi avait un grand pouvoir et il devait
l’utiliser pour calmer l’inquiétude de son
peuple. Il fit une petite boule de farine de maïs
qu’il lança au-dessus du groupe. Celui sur la
tête duquel la boule atterrirait serait le
coupable. Elle atterrit sur la tête d’une jeune
fille. Ils décidèrent rapidement de la jeter dans
l’ouverture qui conduisait au monde souterrain.
Ils devaient se débarrasser de la malveillance
car ils désiraient vivre en paix sur cette
nouvelle terre. Mais la sorcière implora leur
pitié, leur disant que durant le long voyage qui
les attendait, ils allaient devoir faire face à
de nombreux obstacles et dangers de toutes sortes
et qu’alors, ses services seraient bien utiles
car elle avait le pouvoir de combattre le mal.
Elle invita le Kikmongwi à regarder dans le monde
souterrain. Il regarda et vit son enfant en train
de jouer gaiement avec d’autres enfants, dans le
monde souterrain où nous retournerons tous après
notre mort. Elle fut épargnée mais il la laissèrent là, seule, espérant peut-être qu’elle
périra d’une cause inconnue.

 
Raconté par Dan Katchongva, du Sun Clan,
qui vécut de 1865 à 1972 Traduit en anglais par
Danaqyumptewa Edité par Thomas Francis Traduit en
français par Didier Wolfs

Le commencement de la vie selon le peuple hopi

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Nous avons été créés quelque part dans le monde
souterrain par le Grand Esprit, le Créateur. Il
nous a d’abord créé un, puis deux, puis trois.
Nous avons été créés égaux, en unité, vivant de
manière spirituelle, là où la vie est éternelle.
Nous étions heureux et en paix avec nos
semblables. Tout était abondant, fourni par notre
Mère Terre sur laquelle nous avions été placés.
Nous n’avions pas besoin de planter ou de
travailler pour obtenir de la nourriture. La
maladie et les difficultés étaient inconnues.
Durant de nombreuses années, nous avons vécu
heureux et notre nombre ne cessa d’augmenter.

Lorsque le Grand Esprit nous a créés, il nous
donna aussi des instructions ou des lois que nous
devions respecter. Nous lui avons promis de les
respecter afin de pouvoir rester paisibles, les
utilisant comme règles pour vivre heureux sur
cette terre où il nous avait créés et placés.
Mais dès le début, il nous avertit que nous ne
devions pas nous laisser tenter par certaines
choses qui pourraient nous faire perdre cette
parfaite façon de vivre.

Bien sûr, nous profitions de beaucoup de choses
dans cette vie, et peu à peu, nous avons enfreint
les ordres du Créateur en faisant ce qu’il nous
avait dit de ne pas faire. Aussi, il nous punit
en faisant de nous ce que nous sommes
aujourd’hui, avec une âme et un corps. Il dit :
« A partir de maintenant, vous allez devoir vous
débrouiller tout seul. Vous serez malades, et la
durée de votre vie sera limitée. »

Il fit nos corps en partant de deux principes, le
bon et le mal. Le côté gauche est bon car il
contient le cœur. Le côté droit est mauvais parce
qu’il n’a pas de cœur. Le côté gauche est
maladroit mais sage. Le côté droit est
intelligent et fort mais manque de sagesse. Il y
aura en permanence un combat entre les deux
côtés, et par nos actions, nous devrons décider
lequel est le plus fort, le mal ou le bien.

Nous avons bien vécu pendant de nombreuses années
mais finalement le mal prouva qu’il était le plus
fort. Certaines personnes ont oublié ou ignoré
les lois du Grand Esprit et de nouveau, elles
commencèrent à faire des choses qui étaient
contraires aux instructions. Elles devinrent
matérialistes, inventant de nombreuses choses
pour leur profit personnel, et ne partageaient
plus comme elles le faisaient par le passé. Cela
résulta sur une grande division car certains
voulaient encore suivre les instructions
originales et vivre simplement.

Les plus inventifs, intelligents mais manquant de
sagesse, firent de nombreuses choses destructives
qui dérangèrent leur vie et menaça de détruire
tout le monde. Nombre de choses que nous voyons
aujourd’hui sont connues pour avoir existées en
ce temps. Finalement, l’immoralité prospéra. La
vie des gens devint corrompue par une trop grande
liberté sociale et sexuelle. Même les femmes et
les filles des Kikmongwi (les chefs) furent
atteintes, elles qui ne rentraient plus que
rarement à la maison pour s’occuper de leurs
tâches ménagères. Et les grands leaders religieux
avaient le même problème que les Kikmongwi.
Bientôt les leaders et tous ceux qui avaient bon
cœur s’inquiétèrent car la vie des gens devenait
incontrôlable.

Les Kikmongwi rassemblèrent  les grands prêtres.
Ils fumèrent et prièrent pour recevoir de l’aide
afin de trouver un moyen de résoudre la
corruption. Ils se rassemblèrent plusieurs fois
et finalement quelqu’un suggéra de partir et de
trouver un nouvel endroit pour commencer une vie
nouvelle.

Raconté par Dan Katchongva, du Sun Clan,
qui vécut de 1865 à 1972 Traduit en anglais par
Danaqyumptewa Edité par Thomas Francis Traduit en
français par Didier Wolfs

Histoire et Prophéties du Peuple Hopi

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Depuis le début de la vie jusqu’au jour de la
Purification Enseignements,
Histoire et Prophéties du Peuple Hopi

Raconté par Dan Katchongva, du Sun Clan,
qui vécut de 1865 à 1972 Traduit en anglais par
Danaqyumptewa Edité par Thomas Francis Traduit en
français par Didier Wolfs

Publié en 1972 par le Committee for Traditional
Indian Land and Life Los Angeles, California.

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Introduction par Thomas Francis

Dan Katchongva, le dernier leader du Clan du
Soleil d’Hotevilla, vécut plus de cent ans. Cette
longue vie lui permit d’être un témoin privilégié
de la bataille que se livrèrent l’ancien monde et
le monde moderne et de voir de nombreuses
prophéties se réaliser. Il eut l’occasion de
vivre l’évolution de son peuple, depuis la vie
paisible dans les villages jusqu’aux terribles
interférences dont les Hopi furent victimes
depuis la fin du monde précédent.

Dans une conversation enregistrée le 29 janvier
1970, Dan raconta l’histoire du Peuple de Paix,
depuis l’aube des temps jusqu’à l’attaque qui
mena à la fondation d’Hotvela en 1906. Il parla
de l’école, de l’argent et de la police, autant
de systèmes qui menaçaient de faire disparaître
le mode de vie des Hopi pour cette génération et
des conséquences que cette disparition
entraînerait pour l’Amérique et le monde.

La publication de cette conversation naquit de
l’idée que si ceux qui causent cette tragédie, et
les millions de personnes qui les supportent,
avaient une toute petite idée des raisons qui
poussent les Hopi à résister à toute ingérence
étrangère, ils ne persisteraient pas dans cette
voie.

Dan accepta la publication de ce livre à
condition qu’il ne soit jamais vendu, insistant
que vendre les enseignements Hopi reviendrait à
vendre sa propre mère.

Il choisit lui-même les extraits qui pouvaient
être publié, et la justesse de la traduction fut
méticuleusement vérifiée par son interprète,
Danaqyumptewa, qui donna toute leur importance
aux mots originaux.

En plus des prophéties qui se sont accomplies
durant sa vie, Dan fut averti par son père qu’il
verrait le commencement de l’événement final, le
Grand Jour de la Purification. Dan Katchongva
mourut en 1972.

Ceci est une introduction à une série d’articles sur les fameuses prophéties Hopi.

Amitiés: Claude Sarfati

En l’an 2011?

espoir-2

Un message d’espoir que nous connaissons tous et qui prouve qu’ensemble dans l’harmonie, nous pouvons devenir une chorale lumineuse…

 En l’an 2001 (ou 2011 ?)

 

Sur les photographies de ce vieux caillou
Trois milliards de fourmis qui courent après nous
C’est sympa, c’est marrant mais on sera combien
Quand on aura vingt ans en l’an 2001

On posera nos valises, nos cantines en fer
Sur un bout de banquise, un coin de désert
Et on se lavera les dents avec des refrains
Quand on aura vingt ans en l’an 2001

Moi j’aurai les cheveux blancs
Je s’rai vieux demain
Quand t’auras tes vingt ans
En l’an 2001

Petit bonhomme
Tu viens d’éclore comme un ange humain
Tout petit bout d’homme
Qui tend la main
Pour faire se premiers pas
Petit bonhomme
Traverser le salon
C’est un peu comme
Atteindre l’horizon
Petit bonhomme
Faut jamais baisser les bras

Et on posera nos pelles à l’heure des repas
On chauffera nos gamelles sur des feux de bois
On fera des cerfs volants pour aller plus loin
Quand on aura vingt ans en l’an 2001

Moi j’aurai bien des tourments
Tu n’en sauras rien
Quand t’auras tes vingt ans
En l’an 2001

Petit bonhomme
Tu veux tout faire comme t’en as envie
Vivre au maximum
Brûler ta vie
Sans savoir où tu vas
Petit bonhomme
Partir sans rien savoir
C’est un peu comme
Marcher dans la nuit noire
Petit bonhomme
Et dire que j’ai fait comme toi

On se fera des igloos, on mangera du phoque
Et on plantera des clous en plein dans le roc
On aura plus de gants, on aura nos poings
Quand on aura vingt ans en l’an 2001

Sur les photographies de ce vieux caillou
Trois milliards de fourmis qui courent après nous
C’est sympa, c’est marrant mais on sera combien
Quand on aura vingt ans en l’an 2001

On posera nos valises, nos cantines en fer
Sur un bout de banquise, un coin de désert
Et on se lavera les dents avec des refrains
Quand on aura vingt ans en l’an 2001

 Pierre Bachelet, En l’an 2001.