un dialogue avec soi-même (1)

Je me rends compte qu’il ne peut y avoir amour quand il y a jalousie, qu’il ne peut y avoir amour quand il y a attachement.

Mais peut-on être libre de jalousie et d’attachement?

je m’aperçois que je n’aime pas. Cela est un fait.

Pourquoi me moquer de moi-même; pourquoi prétendre à ma femme que je l’aime. Je ne sais pas ce qu’est l’amour.

En revanche je sais fort bien que je suis jaloux, et je sais que je suis terriblement attaché et que, dans l’attachement, il y a de la crainte, il y a de la jalousie, de l’angoisse; il y a un sentiment de dépendance.

Je n’aime pas être dépendant, mais je le suis parce que je me sens solitaire. On me bouscule au bureau, à l’usine et, et quand je reviens chez moi, je peux trouver du réconfort, une présence; je veux échapper à moi-même.

Alors je me demande: Comment puis-je être libre de cet attachement?

je parle d’attachement à titre d’illustration, comme je pourrais parler d’autre chose…

Un dialogue avec soi-même, J. Krishnamurti

extrait (n° 1) d’une discussion qui eut lieu lors du Brockwood park Gathering, le 30 août 1977

4 réflexions au sujet de « un dialogue avec soi-même (1) »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *