Ashrams par Arnaud Desjardins

Arnaud desjardins

La vie d’Arnaud Desjardins est une quête de spiritualité. Globe-trotter infatiguable, il rencontre les plus grands maîtres des spiritualités orientales tout en faisant dialoguer les différentes religions entre elles. Il prolonge cette recherche par l’écrit rencontrant et là aussi le grand public (de sa longue bibliographie citons : Les chemins de la sagesse, Bienvenue sur la voie, Les formules de Swami Prajnanpad, Pour une vie réussie, un amour réussi, Ashrams : Grands Maîtres de l’Inde, Pour une mort sans peur, Approches de la méditation … et bien d’autres)
Disciple du maître indien Swâmi Prâjnanpad, brahmane bengali qui avait reçu une double formation, védantique classique et scientifique moderne, il introduit la pratique dite de « lying » qui signifie simplement « être allongé ». Arnaud Desjardins devient enseignant à son tour et dirige d’abord un centre en Auvergne puis à Hauteville, en Ardèche. Fidèle à son souci d’un dialogue inter-religieux, on notera dans son centre parmi les différents lieux de méditations, un bâtiment regroupant les trois religions monothéistes. Un même mur pour trois différentes portes : celle d’une mosquée, d’une chapelle chrétienne et d’une salle de lecture juive (Beth Hamidrach). Ainsi cette idée très poétique des trois religions regardant dans la même direction. Bien plus qu’une fantaisie architecturale, une utopie en action.

Source : Buddhachannel.

Pour retrouver son association, cliquez ici.

Voici quelques images de son film : Ashrams (disponible en DVD).

Bonne lecture, bonne écoute, bon dimanche: Claude Sarfati

L’enfant de coeur (Arnaud Desjardins)

Entretien-avec-Arnaud-Desjardins_imagePanoramique500_220

Arnaud Desjardins est né en 1925. Réalisateur à la Télévision française pendant vingt-deux ans, grand reporter en Asie, membre de la société des explorateurs français, il se fait connaître dans les années soixante par une série de reportages inédits sur le bouddhisme tibétain, les ashrams hindous, les monastères zen du japon et les confréries soufies d’Afghanistan, ainsi que par ses premiers ouvrages, Ashrams, les Yogis et les Sages et Le Message des Tibétains.

Ses rencontres avec les maîtres des différentes traditions lui permettent d’approfondir sa propre quête spirituelle jusqu’au jour où il s’engage auprès de celui qui deviendra son maître, Swâmi Prajnanpad. Durant neuf années consécutives, il effectue auprès de ce maître Bengali, des séjours réguliers jusqu’à ce qu’une transformation radicale s’opère en lui.

En 1974, à la mort de Swâmi Prajnanpad, il estime devenir enfin le disciple de ce maître, n’étant jusque là qu’un élève!
il se retire dans le centre de la France pour partager avec quelques lecteurs de ses livres son expérience et assumer à son tour le rôle de guide.
Trois lieux jalonnent son parcours d’instructeur, le Bost en Auvergne, puis Font-d’Isière dans le Gard, et enfin Hauteville en Ardèche

Son enseignement

1 – libre de l’Ego

Dans l’adyatmayoga, l’enseignement de Swâmi Prajnanpad : le fondement de ce qu’on appelle « vie spirituelle » est une connaissance profonde  la psychologie, c’est-à-dire la connaissance du mental, qui englobe pensées et émotions. Mais la comparaison s’arrête là, car si le but en psychologie est de se connaître et d’essayer de mieux fonctionner, dans l’adyatmayoga, on bascule dans la métapsychologie, qui explore l’inconscient bien au delà de ce que permet la psychologie, et  qui recherche l’effacement de l’ego.
Le but étant de devenir  libre de l’Ego.
L’Ego est la somme de nos caractéristiques, le mental est notre attachement à cela!

2 – libre des désirs

Essentiel, mais difficile, car il est inadmissible pour l’homme moderne de concevoir une réalité où son individualité n’aurait plus de place. Le paradoxe est le suivant : chaque être est unique, mais chacun voudrait inconsciemment que l’autre lui ressemble, qu’il agisse en conformité avec ses désirs.
Du refus de la différence naît la dualité et donc la souffrance.
Le travail consiste donc à rechercher l’unité, à ne faire qu’un avec l’univers, car l’énergie est unique. Pour cela il ne faut pas tenter de « tuer » l’ego mais, au contraire  assumer  et vivre CONSCIEMMENT ses désirs .
Puis réaliser que la plénitude parfaite et durable ne peut être atteinte . Alors, seulement, les désirs tombent d’eux-mêmes. « La disparition de l’ego consiste en une mort à soi-même tel que nous nous connaissons aujourd’hui, une mort et une résurrection déjà si totales, que la mort du corps physique n’y enlève rien. »

3 – Libre des émotions

Les émotions définissent l’ego.  « J’aime ou j’aime pas » (le pêché originel) est source de joies et de souffrances. La libération des émotions consiste à s’affranchir de ces réactions  émotionnelles: une chose n’est ni belle ni laide, elle est ce qu’elle est, tout simplement.
Sans émotions, est-on encore vivant ? « Oui, répond Arnaud Desjardins, car la mort de l’ego est la véritable naissance, la découverte de ce qui est au fond de nous. » C’est l’éclatement de la prison étroite du « je » qui libère une perception plus juste du monde.
Ainsi, on n’est capable de sentiments qu’en abandonnant les émotions.

4 – Voir !

Être présent, attentif, conscient, savoir à chaque instant ce qui se passe en nous et autour de nous. Seule cette attitude permet de Voir ce qui est, ce qui est Réel, et non la transposition de souvenirs passés intervenants dans le présent
Cette aptitude de vigilance se développe et croît peu à peu par l’exercice de la méditation. Seule la vigilance permet de ne plus se laisser emporter par les émotions. Cette attitude n’a rien de spectaculaire mais elle change tout. Ces moments de conscience, Arnaud Desjardins les appelle des « souvenirs » : on se souvient de soi-même, de son but, du sens de sa vie, et on reste maître de soi.

5 – Trouver son maître

Comme en thérapie, on ne peut s’engager sur les chemins de la sagesse sans être guidé par un être d’expérience ayant fait le chemin. Il stimule, bouscule, écoute et répond aux questions. « Si une personne ne réunit pas ces compétences, elle n’est en aucun cas un maître, mais un de ces aveugles guidant les aveugles… » Le maître ne révèle pas sa qualité par des prodiges spectaculaires, mais par sa réponse à une demande juste. Comment trouver son maître ? Par recommandation, en lisant des livres sur le sujet, au gré de retraites, etc. Puis le disciple s’arrête à celui qu’il reconnaît comme tel.
Mais le plus important n’est pas « d’avoir un maître », mais bien « d’être un disciple »

Source: L’enfant de coeur

Bonne lecture, bon dimanche: Claude Sarfati

Arnaud Desjardins évoque le Soufisme

soufisme 2 

 

LE SOUFISME, qu’est ce que c’est ?

 Le soufisme est le mysticisme de l’Islam. Comme tel, il a la particularité d’exister aussi bien dans l’Islam sunnite que dans l’Islam chiite. Décrire le soufisme est une tâche redoutable. Comme tout mysticisme, il est avant tout une recherche de Dieu et son expression peut prendre des formes très différentes. D’autre part, par ses aspects ésotériques, il présente des pratiques secrètes, des rites d’initiation, eux aussi variables selon les maîtres qui l’enseignent.

Bien que le soufisme se veuille rigoureusement musulman, l’Islam traditionnel, sunnite et chiite, considère le soufisme avec la plus grande méfiance.

En Iran, la grande majorité des mollahs y est vivement opposée et dans l’Islam sunnite, la plupart des Ulema sont beaucoup plus intéressés par la lettre du Coran et ses interprétations juridiques que par les spéculations des soufis auxquelles ils trouvent une odeur de soufre. Cette opposition généralisée contribue à la discrétion du soufisme.

En outre le soufisme n’a aucune unité. Chaque maître se constitue une cohorte de disciples attirés par la réputation de son enseignement. Tout au plus, ces maîtres déclarent se rattacher à une confrérie , elle même fondée par un célèbre soufi des siècles passés ; personne ne vérifie une quelconque orthodoxie de l’enseignement donné, du moment qu’il se réfère à l’Islam.

L’importance de cet Islam secret n’en est pas moins remarquable. Historiquement, il a joué un rôle de premier plan dans la naissance des déviations du chiisme que sont l’Ismaëlisme et la religion druze. En littérature, il a profondément inspiré certaines des œuvres arabo-persanes les plus remarquables comme les Contes des Mille et Une Nuits ou le poème d’amour de Leyla et Majnoun.

C’est cependant par sa spiritualité que le soufisme est le plus original. Dans la conception soufie, l’approche de Dieu s’effectue par degrés. Il faut d’abord respecter la loi du Coran, mais ce n’est qu’un préalable qui ne permet pas de comprendre la nature du monde. Les rites sont inefficaces si l’on ignore leur sens caché. Seule une initiation permet de pénétrer derrière l’apparence des choses. L’homme, par exemple, est un microcosme, c’est-à-dire un monde en réduction, où l’on trouve l’image de l’univers, le macrocosme. Il est donc naturel qu’en approfondissant la connaissance de l’homme, on arrive à une perception du monde qui est déjà une approche de Dieu.

Selon les soufis, toute existence procède de Dieu et Dieu seul est réel. Le monde créé n’est que le reflet du divin, l’univers est l’Ombre de l’Absolu . Percevoir Dieu derrière l’écran des choses implique la pureté de l’âme. Seul un effort de renoncement au monde permet de s’élancer vers Dieu:
l’homme est un miroir qui, une fois poli, réfléchit Dieu.

Le Dieu que découvrent les soufis est un Dieu d’amour et on accède à Lui par l’Amour :  qui connaît Dieu, L’aime ; qui connaît le monde y renonceSi tu veux être libre, sois captif de l’Amour.

Ce sont des accents que ne désavoueraient pas les mystiques chrétiens. Il est curieux de noter à cet égard les convergences du soufisme avec d’autres courants philosophiques ou religieux: à son origine, le soufisme a été influencé par la pensée pythagoricienne et par la religion zoroastrienne de la Perse ; l’initiation soufie, qui permet une re-naissance spirituelle, n’est pas sans rappeler le baptême chrétien et l’on pourrait même trouver quelques réminiscences bouddhistes dans la formule soufie  l’homme est non-existant devant Dieu.

Même diversité et même imagination dans les techniques spirituelles du soufisme : la recherche de Dieu par le symbolisme passe, chez certains soufis, par la musique ou la danse qui, disent-ils transcende la pensée ; c’est ce que pratiquait Djalal ed din Roumi, dit Mevlana, le fondateur des derviche tourneurs ; chez d’autres soufis, le symbolisme est un exercice intellectuel où l’on spécule, comme le font les Juifs de la Kabbale, sur la valeur chiffrée des lettres ; parfois aussi, c’est par la répétition indéfinie de l’invocation des noms de Dieu que le soufi recherche son union avec Lui.

Le soufisme apporte ainsi à l’Islam une dimension poétique et mystique qu’on chercherait en vain chez les exégètes pointilleux du texte coranique. C’est pourquoi ces derniers, irrités par ce débordement de ferveur, cherchent à marginaliser le soufisme. C’est pourquoi aussi les soufis tiennent tant à leurs pratiques en les faisant remonter au prophète lui-même: Mahomet aurait reçu, en même temps que le Coran, des révélations ésotériques qu’il n’aurait communiquées qu’à certains de ses compagnons. Ainsi les maîtres soufis rattachent-ils tous leur enseignement à une longue chaîne de prédécesseurs qui les authentifie.

Cette légitimité par la référence au prophète n’entraîne cependant pas d’uniformisation du mouvement soufi : les écoles foisonnent et chacune a son style et ses pratiques. Ces écoles sont généralement désignées en français sous le nom de confréries. Avant de procéder à l’étude de quelques unes d’entre elles, il faut toutefois garder à l’esprit que les confréries sont devenues, non pas une institution, mais au moins une manière de vivre l’Islam si généralement admise que toutes sortes de mouvements, mystiques ou non, se parent du titre de confrérie pour exercer leurs activités. Qu’on ne s’étonne donc pas de rencontrer parfois des confréries fort peu mystiques à la spiritualité rudimentaire, bien éloignée des spéculations élevées qui ont fait du soufisme l’une des composantes majeures de la spiritualité universelle.

Michel Malherbes, Les Religions de l’Humanité, pages 192-194 Ed. Critérion

 

Bonne lecture, Claude Sarfati

Arnaud Desjardins rencontre Svâmi Prajnânpad

Svami-Prajnaprad-1-dafba

Svâmi Prajnânpad, appelé Svâmiji par ses disciples indiens et français, était un sannyâsin bengali, très peu connu aussi bien en Inde qu’en Occident. Depuis sa mort en 1974, ses disciples, peu nombreux, donnent chacun une vision différente de cet homme, qui leur paru exceptionnel à bien des égards.

Daniel Roumanoff a rassemblé quelques-unes de leurs remarques qui permet de donner une première approximation de ce qu’il a été:
– « Un esprit scientifique qui a montré la logique de l’élan vers la libération et qui offre, dans un langage réinventé pour notre époque, les vérités de toujours, qui présentées traditionnellement n’ont pour nous plus de signification. »
– « II s’est servi de Freud comme d’un marchepied pour faire découvrir les vérités de l’advaita. »
– «L’être parfait par excellence. Celui dont on ne peut rien dire justement parce qu’il est parfait. »
-« II est avant tout amour, amour d’une qualité telle qu’une fois entré dans le cœur d’une personne, non seulement cet amour ne meurt pas avec le temps, mais se développe et grandit au gré des circonstances de la vie. »
Au travers de ces appréciations diverses transparaissent quelques-uns des traits qui rendent la personnalité et l’enseignement de Svâmi Prajnânpad si attirants pour un Occidental.
Swami PRAJNANPAD (Chinsurah, 1891 ; Channa, 1974)

Pour lui l’enseignement tenait en trois lettres : oui

Aussi peu connu en Inde qu’en Occident, ce sage fut découvert en 1959 par Daniel Roumanoff et révélé par Arnaud Desjardins qui était l’un de ses disciples. Yogeshvar Chattopadhyaya est né le 8 février 1891 à Chinsurah, petit village du Bengale non loin de l’ancien comptoir français de Chandernagor. C’est un brahmane, élevé et éduqué selon la plus stricte orthodoxie hindoue. Très tôt l’enfant fait preuve d’un esprit vif et curieux remettant en cause l’autorité et la tradition si elles ne lui paraissent pas justifiées.

En 1912, il termine ses études secondaires et s’inscrit à l’université de Calcutta où il passe, trois ans plus tard, un diplôme de physique. Après avoir rejoint le mouvement de non-coopération fondé par Gandhi, il enseigne dans des collèges (1919-1920). À cette époque, il désire se consacrer à l’éducation populaire et participe aux « Vidyapith ». Ce sont des collèges indiens entièrement destinés à des élèves recevant une formation à la fois occidentale et moderne et hindoue traditionnelle. En 1921, il collabore avec Rajendra Prasad, le futur président de la République indienne, au « Bihar Vidyapith ». En même temps sa vie est austère. Il a fait vœu de pauvreté et n’a en tout et pour tout que deux pagnes et deux châles. Il se nourrit de peu et, continent, il impose ce mode de vie à sa femme. Plus tard, il mettra en garde ses disciples contre cette erreur déplorable, l’idéalisme.

En 1921, Yogeshvar rencontre son maître, Niralamba Swami (1897-1930) qui habitait à Channa, au nord de Calcutta. Un an après, il enseigne la littérature anglaise, la philosophie indienne et la physique au célèbre « Kashi Vidyapith » de Bénarès. C’est dans la bibliothèque de l’école qu’il découvre Freud. Cette lecture sera une révélation, car à cette époque il cherche un lien entre les Upanishads (textes sacrés indiens) et la vie quotidienne. Ce chaînon manquant lui est fourni par la psychanalyse. Il y voit le moyen d’assurer le passage entre la conscience étroite et individuelle emprisonnée par l’ego et la conscience élargie dont parlent les Upanishads.

En 1925, il devient sannyasin et part vivre dans l’Himalaya où la pratique de jeûnes prolongés fragilise sa santé et l’oblige à s’arrêter. II rentre six mois plus tard au « Kashi Vidyapith ». C’est en 1928, avec certains de ses étudiants devenus disciples qu’il commence un intense travail sur les émotions qui s’inspire de la lecture de Freud. Il appelle ce travail « psychanalyse » et le désignera plus tard sous le terme de « Manonasha » (destruction du mental) emprunté au « Yogavasistha ». Ce travail sera effectué dans l’obscurité, allongé, et appelé plus tard « lying » par ses disciples français. C’est en 1930 que se produit la transformation radicale et irréversible de Swamiji qui fait de lui un « sage ». En 1930, à la mort de son maître, il s’installe à l’ashram de Channa (Bengale) où il mourra en 1974.

Selon Swami Prajnanpad, il n’y a pas d’opposition entre science et spiritualité. Ne dit-il pas : « Qu’est-ce que la science ? Uniquement la recherche de la Vérité. »

Par ailleurs, alors que beaucoup de spiritualistes ont rejeté Freud et la psychanalyse, lui s’y intéresse, car : « Freud a établi de manière scientifique et rigoureuse ce que les sages des siècles passés ont trouvé par eux-mêmes de manière intuitive, mais non, fondée scientifiquement. » Dans son enseignement (Adhyatma Yoga), Swami Prajnanpad développe deux lois : la différence et le changement. La différence est dans les formes et l’apparence, tandis que l’unité est dans la Réalité, dans ce qui est. Le changement ou deuxième loi de la nature est « la différence dans le temps ». Ce qui vient s’en va. La vie est pour la mort, l’apparition pour la disparition. L’action-réaction est le mode de fonctionnement du changement. C’est l’expression de l’énergie infinie. Dans la manifestation, pour tout effet, il y a une cause. Il n’y a donc ni accident, ni miracle, ni destin. Le karma (poids des actions du passé) est un autre terme pour désigner l’hérédité, puisqu’il n’y a pas de séparation entre ce qui est mental et physique. Tout ce qui nous arrive, c’est nous qui l’attirons. Nous sommes responsables de notre bonheur puisque le monde extérieur est neutre. Pour illustrer le passage de la dualité à la non-dualité, le maître bengali donne souvent l’exemple du pendule. Le mouvement part de la position d’équilibre et lorsque le jeu d’action-réaction est épuisé, le pendule tend à revenir à cet état neutre, stable, en équilibre. Mais quelle est la cause de la rupture de cet équilibre ? Prajnanpad l’attribue au refus. Tout est construit sur le refus, créateur de toute dualité. Refuser c’est dire non à ce qui est, au changement. Le refus crée le plaisir et la souffrance aussi inséparables que les deux faces d’une pièce de monnaie. Ils sont produits par un découpage arbitraire, une séparation au sein d’une réalité unique. Ce découpage est le fait de l’ego dont le maître d’œuvre est le mental : organe central du refus dont l’aspect intellectuel est la pensée, l’aspect affectif, l’émotion et le désir. Pour s’en libérer, il faut le traquer sans relâche en le confrontant aux faits réels.

Extraits de : Bruno Soft, Mystiques et maîtres spirituels contemporains, éd. Pocket

Site officiel de Svâmi Prajnânpad.

 

Bonne lecture, bonne écoute: Claude Sarfati