Swami Vijayananda,Un chemin de sagesse

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 Qu’est-ce qu’un Disciple ?

 Qu’est-ce qu’un Maître  Spirituel?

 Arnaud Desjardins nous aide à mieux comprendre de quoi est fait ce chemin que l’on dit de sagesse.

 Pour illustrer cette réflexion, je vous propose l’extrait d’un documentaire :

 VIJAYANANDA, un chemin de sagesse de Luc Marechaux.

 Swami Vijayananda, Maître de Jacques Vigne, a quitté son corps le 5 avril 2010, à l’âge de 96 ans .

 Ce médecin français était arrivé en Inde à l’âge de 36 ans, et, suite à sa rencontre avec la grande sage hindoue Mâ Ananda Mayi, n’en était plus reparti.

 Bonne écoute, bon dimanche: Claude Sarfati.

Arnaud Desjardins chez les moines trappistes

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Dans cet extrait, Arnaud Desjardins évoque sa retraite dans un monastère trappiste.

Voici quelques mots pour présenter cette communauté et s’imprégner de leur silence…

Les moines trappistes et les moniales trappistines appartiennent à la famille monastique qui suit le Christ selon la Règle de Saint Benoît, document écrit au 6ème siècle au Mont Cassin en Italie. Le surnom de « Trappiste » provient d’un mouvement de réforme qui a commencé au 17ème siècle, à partir du monastère français, La Trappe, en Normandie. Les communautés qui suivent cette réforme s’appellent souvent « Trappistes ».

La réforme trappiste s’est inspirée d’un mouvement plus large de réforme qui avait eu lieu dans le monachisme bénédictin il y avait 500 ans, au 12ème siècle, à partir du monastère de Cîteaux, près de Dijon. Les monastères que suivent cette réforme son appelés « cisterciens », de Cistercium, traduction latine de Cîteaux. La réforme s’étendit rapidement en Europe sous l’impulsion de Saint Bernard de Clairvaux et compta, à la fin du 13ème siècle, jusqu’à plus de 500 monastères. Aujourd’hui il y a plusieurs Ordres monastiques dans la famille de monastères cisterciens. Le nom officiel des Trappistes est « Ordre Cistercien de la Stricte Observance » (O.C.S.O.). Il comprend actuellement 100 maisons de moines et 69 de moniales. Un peu plus de la moitié de ces monastères se trouvent en Europe.

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 «Il nous faut affronter telles quelles un certain nombre de vérités

scandaleuses dont celle-ci justement que la prière est plus

puissante que l’action, et les couvents aussi utiles que les dispensaires…

Il nous est bon que moines et moniales, tandis que nous

dormons encore, prient dans le froid et la solitude. Il nous est bon

à tous, cardinaux ou athées, saints ou assassins, que des hommes

et des femmes remplissent goutte à goutte, à l’écart, cette vaste

citerne d’eau vive dont dépend aussi ce que nous appelons notre

salut et qui sera notre joie… Il nous est bon, tandis que nous tombons

dans ce piège subtil du devoir accompli, que des hommes

et des femmes rétablissent en silence l’équilibre d’un monde dont

ils ne se sont séparés que pour mieux l’embrasser tout entier…»

Gilbert Cesbron

Panorama chrétien, 1957

Bonne lecture, bonne écoute: Claude Sarfati

Arnaud Desjardins

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Il y a (déjà) une trentaine d’année, j’ai écrit à toutes les personnes en quête d’éveil (connues en France), une seule m’a répondu de sa propre main dans une longue lettre.

Des mots encourageants, des mots pleins d’Amour.

Cet homme est toujours vivant, il se présente :

 Arnaud Desjardins est né en 1925. Réalisateur à la Télévision française pendant vingt-deux ans, grand reporter en Asie, membre de la société des explorateurs français, il se fait connaître dans les années soixante par une série de reportages inédits sur le bouddhisme tibétain, les ashrams hindous, les monastères zen du japon et les confréries soufies d’Afghanistan, ainsi que par ses premiers ouvrages, Ashrams, les Yogis et les Sages et Le Message des Tibétains.

Ses rencontres avec les maîtres des différentes traditions lui permettent d’approfondir sa propre quête spirituelle jusqu’au jour où il s’engage auprès de celui qui deviendra son maître, Swâmi Prajnanpad. Durant neuf années consécutives, il effectue auprès de ce maître Bengali, des séjours réguliers jusqu’à ce qu’une transformation radicale s’opère en lui.

En 1974, à la mort de Swâmi Prajnanpad, il estime devenir enfin le disciple de ce maître, n’étant jusque là qu’un élève!

Il se retire dans le centre de la France pour partager avec quelques lecteurs de ses livres son expérience et assumer à son tour le rôle de guide.

Trois lieux jalonnent son parcours d’instructeur, le Bost en Auvergne, puis Font-d’Isière dans le Gard, et enfin Hauteville en Ardèche

amitiés: Claude Sarfati

La perception du monde selon Ramana Maharshi

 » Le monde peut-il exister sans quelqu’un qui le perçoive ? Qui est apparu en premier : la conscience d’être ou la conscience du monde ? La conscience d’être est toujours là. Elle est éternelle et pure; La conscience du monde apparaît et disparaît. Elle est transitoire. »

 » Tout homme sait : « je » et ce monde existent. Lorsque l’on pousse la recherche plus loin en s’interrogeant : « existent-ils en tout temps ? » et « s’ils sont vraiment réels, ne doivent-ils pas être dissociés du temps, de l’espace et de la différenciation ? Mais en est-il vraiment ainsi ? » il devient alors évident que le « je » et le monde ne sont perçus qu’à l’état de veille et de rêve, mais pas en sommeil profond. Par conséquent le « je » et le monde apparaissent à certains moments et disparaissent à d’autres. Ils sont créés, ont leur existence, puis disparaissent.

Mais d’où viennent-ils ? Où se maintiennent-ils ? Où vont-ils quand ils disparaissent ?

De tels phénomènes peuvent-ils être considérés comme réels ?  »

Du point de vue de chacun (mais en vérité, s’abstraire de ce point de vue, se vouloir objectif, n’est qu’une opération intellectuelle qui dépend toujours du celui qui s’abstrait)

il n’y a jamais un « je » sans monde ou un monde sans « je ». Ils apparaissent et disparaissent en même temps. (On notera d’ailleurs que pendant le rêve, le monde et le « je » sont différents)

Dans le sommeil profond, la conscience des objets et de soi disparaît. Mais le sommeil profond n’est pas un néant. C’est un état de conscience heureuse, inconditionnée. Cette conscience d’être,

 est commune au sommeil au rêve, et à la veille. Mais dans les états de rêve et de veille, notre expérience est l’état de conscience relatif.

 » Les objets existent-ils indépendamment du « je » ? Vous disent-ils : nous sommes ? C’est vous qui les voyez. Vous êtes, et ainsi les objets sont vus aussi. Sans moi, tous ces objets n’existent pas. Cette connaissance est l’omniprésence.

A cause de l’idée : « je suis le corps » et  » il y a quelque chose en moi » les objets vous apparaissent comme étant extérieurs à vous. Sachez qu’ils sont tous à l’intérieur de vous-même. Le tissu est-il séparé du fil ? Les objets peuvent-ils subsister sans moi ?

Les objets sont parfois vus, parfois non-vus, alors que « nous sommes » sans interruption.

Que les objets soient en nous, bien que nous l’oublions, est une évidence scientifique. L’immense panorama que vous situez devant vous est dans votre esprit. Il est capté par l’oeil, décrypté par le cerveau et tous ses éléments correspondent à des excitations des neurones.

Et d’ailleurs, la perception sera fonction de l’organe récepteur (imaginez que l’oeil ait des caractéristiques différentes) Le panorama que vous voyez est en vous. L’effet d’extériorité et de profondeur sont des effets du cerveau. (Voir les illusions d’optique)

De la même manière, les conclusions à propos de ces objets dépendent des catégories mentales et des connaissances dont nous disposons. « Corps », « matière », sont des concepts que nous avons acquis.

L’idée de soi et l’idée du monde font partie d’un ensemble de connaissances nécessairement cohérentes. Mais tout cela repose sur la seule réalité : l’être.

 » L’ aspect des choses varie selon le point de vue de la personne. La vue émane de l’oeil. Et l’oeil doit se situer quelque part. Si vous voyez avec les yeux de la matière, le monde aura la même nature. Si vous regardez avec les yeux subtils (ceux de l’esprit), le monde apparaîtra subtil. Et si votre oeil devient le Soi, le Soi étant infini, l’oeil sera infini. »

L’enseignement de Ramana Maharshi, Editions Albin michel-Collection spriritualités vivantes

Le SOI selon Ramana Maharchi (6)

Pour lire ce schéma, vous lirez en gras le nom donné par Ramana Maharchi.

1 La lampe Le soi

2 La porte Sommeil

3 Le seuil Mahat-tattva (part cosmique de l’intellect)

4 Le mur intérieur Ignorance ou le corps causal

5 Le miroir L’égo

6 Les fenêtres Les cinq organes des sens cognitifs

7 La chambre intérieure Le sommeil profond dans lequel, le corps causal se manifeste

8 La chambre moyenne Le rêve dans lequel, le corps subtil se manifeste

9 La cour extérieure Veille dans lequel le corps grossier se manifeste

Le Soi qui est la lampe (1) brille de son propre éclat dans la chambre intérieure, c’est-à-dire, le corps causal (7) qui est doté de l’ignorance comme mur intérieur (4) et du sommeil comme porte (2); quand par le principe vital,conditionné par le temps, le karma, etc, la porte du sommeil s’ouvre, se produit là une réflexion du Soi dans le miroir-ego (5) qui est placé à côté du seuil – Mahat-tattva; le miroir-ego éclaire ainsi la chambre moyenne, c’est-à-dire, l’état de rêve (8) et, par les fenêtres, qui sont les cinq organes des sens cognitifs (6), la cour extérieure, c’est-à-dire, l’état de veille. Quand, de nouveau, par le principe vital conditionné par le temps, le karma, etc, la porte du sommeil se ferme, l’ego cesse, ainsi que l’état de veille et l’état de rêve, et le Soi seul brille à jamais . L’exemple donné explique comment le Soi est toujours présent, et comment il y a la différence entre le Soi et l’ego et comment les trois états d’expérience, les trois corps, etc, apparaissent.