La synchronicité (2) Les Archétypes Jungiens

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Selon la théorie de l’inconscient collectif de Jung, les mêmes Archétypes, avec leurs caractères repérables, se manifestent dans diverses civilisations. Ainsi, en étudiant des mythes très éloignés dans le temps et dans l’espace, le spécialiste identifiera des similitudes frappantes, des figures récurrentes. Retrouve-t-on les mêmes récits fondamentaux dans des civilisations qui n’ont pas eu de contacts ? C’est en tout cas une voie de recherche. Mais en admettant de telles similitudes, prouveraient-elles l’existence de ces Archétypes au-delà du monde physique, dans un plan spirituel ? On pourrait attribuer ces mythèmes à des traumatismes semblables chez tous les humains (théorie freudienne), ou à des événements très anciens ; par exemple le récit attesté partout d’un Déluge primordial serait le souvenir d’une catastrophe préhistorique (une au moins, peut-être plusieurs).

 

Pourtant, Jung a montré que les grands mythes faisaient irruption dans l’inconscient sans qu’on puisse expliquer leur présence par transmission culturelle. Il décrit à plusieurs reprises ses patients qui voient en rêves ou en vision des images et des mythes primordiaux qu’ils n’avaient jamais appris. Citons un cas important. Jung rencontre un malade souffrant d’hallucinations, qui prétend détenir le secret de l’origine du vent : le soleil a un phallus sur le côté, et les mouvements de ce membre créent le vent ! raconte le malade. Quelques temps après, Jung reçoit une publication historique très pointue, ouvrage d’un savant qui traite la mythologie mithriaque. Et là, que découvre-t-il ? Sur un papyrus grec très ancien, ignoré du public, il est dit que le vent sort d’un tube suspendu au soleil ! Bien sûr, aucune relation entre le malade et les historiens. Le livre en question n’était pas non plus dans la bibliothèque de l’hôpital. Alors ? Comment expliquer la présence d’une séquence mythique entière dans le délire de ce patient ? L’hypothèse de la cryptomnésie (on lit un document puis on l’oublie et il « resurgit » dans nos rêves etc.) serait insuffisante pour rendre compte de plusieurs cas étudiés par Jung.

 

Une autre explication consiste à affirmer l’existence d’une mémoire ancestrale de l’humanité, chacun d’entre-nous ayant engrammé de façon innée certaines images. Dans quelles circonvolutions cérébrales situera-t-on des séquences mythiques entières ? Serait-ce une mémoire génétique, héritée de l’espèce et due à des millions d’expériences accumulées ? L’hypothèse d’une telle mémoire de l’espèce pourrait rendre compte de peurs essentielles, ou d’images simples – cauchemars avec des monstres titanesques par exemple (explicables par le contact entre les premiers hommes et divers animaux effrayants) . Mais il n’est pas crédible d’expliquer ainsi des séquences complexes, des récits comportant de nombreux éléments ou encore la vision de personnages archétypaux.

 

Le monde intérieur, lorsqu’il reflète de tels mythes, peut difficilement être réduit à une collection de fantaisies privées. Alors ? Il reste l’hypothèse de la télépathie généralisée : mais dans quel espace les informations télépathiques s’échangent-elles ? On sait que ce n’est pas l’espace physique puisque aucune onde classique ne suffit pour expliquer la télépathie . En considérant le riche matériel rapporté par l’école jungienne, les NDE, les entités communiquant en vision des informations exactes, les rêves partagés, nous devons supposer un « plan » avec son espace, ses lois et sa consistance, différent du monde physique ordinaire.

 

Par une autre voie – l’étude des mystiques en terre d’Islam -, Henri Corbin, aujourd’hui de mieux en mieux reconnu par le monde universitaire, en arrive à des conclusions semblables et il nomme ce plan du beau nom d’Imaginal : « …il faut bien comprendre que l’univers dans lequel ont pénétré (ces visionnaires) est parfaitement réel. Sa réalité est plus irréfutable que celle de l’univers empirique où la réalité est perçue par les sens. Ceux qui ont contemplé cet univers sont parfaitement conscients, à leur retour, d’être allés « autre part » : et il ne s’agit pas de simples schizophrènes. Cet univers est occulté par l’action même de la perception sensorielle (…) » Par le faisceau des faits de sources différentes, nous sommes conduits à la conception kabbalistique. Etant donné l’extrême diversité des expériences non-physiques, leurs qualités différentes (quoi de commun entre l’apparition d’un père défunt, une présence angélique invisible et impalpable, et la vision d’un Mandala en rêve ?), on en arrive à supposer plusieurs mondes non-physiques. Ils auraient en commun de ne pas être composés par notre matière, ce qui ne permet pas pour autant de dire en quoi ils consistent. Dans beaucoup de témoignages, ces plans semblent avoir une texture concrète (densité, sons, couleurs, etc.). Doit-on prendre au sérieux l’idée de « matière subtile » et de passage

Par EJD, philosophe.

« On croit souvent que le terme « archétype » désigne des images ou des motifs mythologiques définis. Mais ceux-ci ne sont rien autre que des représentations conscientes : il serait absurde de supposer que des représentations aussi variables puissent être transmises en héritage.

L’archétype réside dans la tendance à nous représenter de tels motifs, représentation qui peut varier considérablement dans les détails, sans perdre son schème fondamental. »

C.G. Jung  » L’homme et ses symboles « , Robert Laffont, 1964 p 67.

A bientôt: Claude Sarfati

Il y aurait bien une vie après la mort

Être conscient après la mort, c’est désormais du domaine du possible selon une équipe de scientifiques de l’Université de Southampton, au Royaume-Uni. Durant quatre ans, ils ont mené une étude sur 2.060 patients ayant subi un arrêt cardiaque.

Une étude dont les résultats surprenants révèlent que près de 40% des survivants ont décrit une sensation étrange de conscience alors qu’ils étaient en état de mort clinique, avant que leur cœur se remette à battre. Selon les experts, même quand le cerveau a cessé de fonctionner et que le corps est cliniquement mort, la conscience peut se poursuivre. 40% de ceux qui ont survécu à leur arrêt cardiaque évoquent d’ailleurs une sensation étrange de conscience.

Conscient même en état de mort clinique

«Les preuves suggèrent que, dans les premières minutes après la mort, la conscience n’est pas annihilée. Nous ne savons pas si elle s’estompe ensuite mais directement après la mort, la conscience n’est pas perdue», explique au Daily mail le Dr Sam Parnia, qui a mené cette étude. Les scientifiques ont notamment recueilli le témoignage d’un Britannique, un travailleur social âgé de 57 ans qui, alors qu’il était en arrêt cardiaque, explique avoir quitté son corps et assisté à sa résurrection depuis le coin de la pièce. L’homme, en état de mort clinique pendant trois minutes, a ensuite été capable de raconter de manière assez détaillée les soins qu’il a reçus et le bruit des machines autour de lui.

Des souvenirs réels

Pourtant, «nous savons que le cerveau ne peut pas fonctionner quand le cœur a cessé de battre», rappelle le Dr Parnia. «Mais dans ce cas, l’état de conscience semble s’être poursuivi durant les trois minutes où le cœur du patient avait cessé de battre, alors que le cerveau «s’éteint» généralement dans les 20 à 30 secondes après que le cœur a cessé de battre», explique-t-il. Les résultats de l’étude sont donc «importants», sachant que jusqu’à présent, les médecins «supposaient que les expériences relatées de vie après la mort étaient en réalité des hallucinations survenant soit avant que le cœur se soit arrêté, soit après que le cœur a été redémarré avec succès», poursuit-il, mais pas une expérience correspondant à des «événements réels lorsque le cœur du patient ne battait plus». D’autant que dans le cas présent, «les souvenirs racontés étaient compatibles avec les faits», déclare le scientifique.

39% des patients interrogés dans le cadre de l’étude se rappellent avoir eu conscience de ce qui leur arrivait, sans pour autant se souvenir des moindres détails. «La mort n’est pas un moment précis mais un processus potentiellement réversible, qui survient après une maladie grave ou un accident et qui fait que le cœur, les poumons et le cerveau cessent de fonctionner. Lorsque l’on tente d’inverser ce processus, on parle d’«arrêt cardiaque. Mais si on n’y parvient pas, on parle de mort», conclut le Dr Parnia, qui rappelle qu’avec cette étude, les scientifiques ont voulu analyser «objectivement» ce qui se passe après la mort.

Source:  Anissa Boumediene

20 Minutes

Amitiés

Claude Sarfati