Décès du généticien Albert Jacquard

Agé de 87 ans, ce polytechnicien et militant de gauche a succombé mercredi soir à une leucémie.

Son collier de barbe encadrant une gueule cabossée de philosophe antique et ses combats passionnés pour les sans-papiers et contre le racisme ont marqué les mémoires : le généticien Albert Jacquard est mort mercredi à l’âge de 87 ans.

Le président d’honneur de l’association Droit au logement (DAL) a été emporté par une forme de leucémie à son domicile parisien du VIe arrondissement, a précisé son fils à l’AFP. «Courageux et profondément bon»«l’humanité des hommes était son combat», a lancé en hommage sur son compte twitter son collègue Axel Kahn.

«Les races humaines n’existent pas», martelait le Pr Jacquard, expliquant sans relâche pourquoi «l’inégalité» est un concept purement mathématique qui ne peut s’appliquer aux êtres vivants. «Le contraire d' »égal », c’est « différent » dès lors qu’il s’agit d’autre chose que des nombres, pas « inférieur » ou « supérieur »», assénait le généticien avec son petit cheveu sur la langue bien connu des auditeurs de sa chronique quotidienne sur France Culture (2001-2010). Un combat scientifique d’autant plus farouche qu’il s’est lancé sur le tard dans la bataille.

Né le 23 décembre 1925 à Lyon dans une famille de la bonne société, Albert Jacquard est reçu à Polytechnique vingt ans plus tard. C’est la Libération mais il vient de passer deux ans à préparer ses concours et n’a pas vraiment vu la Seconde Guerre mondiale, comme un «passager de l’Histoire».

Jeune ingénieur, il entre en 1951 à la Seita (manufactures des tabacs et allumettes) pour y travailler à la mise en place d’un des premiers systèmes informatiques. Tout en reconnaissant avoir été «passionné par ce travail», il regrettera par la suite d’avoir «joué le jeu de la réussite technique pendant dix ans». Car pour Albert Jacquard, «un ingénieur, un technicien efficace est par définition quelqu’un de dangereux, tandis qu’un chercheur est quelqu’un qui s’efforce d’être lucide».

Après un bref passage au ministère de la Santé publique, Jacquard rejoint l’Institut national d’études démographiques (Ined) en 1962. Il approche de la quarantaine et «s’aperçoit qu’on n’est pas éternel et qu’on ne veut pas gâcher sa vie à des choses dérisoires».

Auteur à succès

Albert Jacquard part donc étudier la génétique des populations dans la prestigieuse université américaine de Stanford, puis revient à l’Ined et passe deux doctorats en génétique et biologie humaine dans la foulée. Parallèlement à l’enseignement et son travail d’expert à l’OMS, il n’aura de cesse de démonter les arguments prétendument scientifiques des théories racistes et sera même témoin en 1987 au procès du nazi Klaus Barbie pour crimes contre l’humanité.

Ses premiers livres, comme Eloge de la différence: la génétique et l’homme (1978) rencontrent un grand succès qui ne se démentira pas, même quand il dérivera vers la philosophie, la vulgarisation scientifique ou l’humanisme anti-libéral. Car Albert Jacquard n’aimait pas plus le libéralisme – «catastrophe pour l’humanité» – que le racisme. «La compétition systématique entre les êtres humains est une ânerie», tranchait le professeur qui, à ce titre, se refusait à noter ses élèves, sauf à leur donner tous la même note.

Le Pr Jacquard sera même candidat aux législatives à Paris en 1986 sur une liste soutenue par divers mouvements de la gauche alternative, puis en 1999 sur la liste écologiste conduite par Daniel Cohn-Bendit (en 84e position).

Dans les années 1990, Albert Jacquard va mettre sa verve médiatique au service d’une autre cause: les mal-logés et les sans-papiers. Occupation d’un immeuble rue du Dragon en 1994, de l’église Saint-Bernard en 1996… Son visage de vieux faune grec devient vite aussi familier que celui de l’Abbé Pierre, Mgr Gaillot ou Emmanuelle Béart, ses compagnons de lutte.

L’âge aidant, il se fera plus discret. Mais il continuera à soutenir les démunis et à pousser des coups de gueule, démarche «volontariste» pour léguer un monde un peu moins mauvais à ses petits-enfants. «Les jeunes voient en moi un vieux monsieur qui représente une certaine façon de penser», s’amusait le Pr Jacquard en évoquant quelques écoles primaires qui n’avaient pas attendu sa mort pour se baptiser de son nom. «Ce qui me réjouit, c’est qu’il existe aussi de nombreuses écoles Pierre Perret !»

Source: AFP

Je vous propose d’écouter Albert Jacquart en cliquant sur ce lien.

Amitiés: Claude Sarfati

Lundi 9 septembre 2013,la voyance vous donne rendez-vous à la Foire de Châlons!

La Foire de Châlons en Champagne, vous la connaissez sans doute, c’était en 2012, près de 220.00 visiteurs et 765 exposants.

C’est désormais une tradition bien établie, une journée entière de la Foire de Châlons est dédiée à la voyance.

J’aurai le plaisir d’y participer en compagnie d’autres voyants de la région.

N’hésitez pas à  venir nous voir le Lundi 9 septembre 2013 à partir de 10h.

Amitiés: Claude Sarfati

A Caen les vacances

 

Pendant les vacances, je fais rien… rien. Je ne veux rien faire. Je ne savais pas où aller. Comme j’avais entendu dire : A quand les vacances ? A quand les vacances ? Je me dis : « bon ! Je vais aller à Caen. Et puis Caen, ça tombait bien, je n’avais rien à y faire. Je boucle la valise, je vais pour prendre le car, je demande à l’employé :
•  Pour Caen quelle heure ? Y me dit :
•  Pour où ?
•  Je lui dis : Pour Caen ! Y me dit :
•  Comment voulez-vous que je vous dise quand, si je ne sais pas où ?
•  Je lui dis : Comment vous ne savez pas où est Caen ? Y me dis :
•  Si vous ne me le dîtes pas !
•  Mais je lui dis : Je vous ai dit Caen ! Y me dit :
•  Oui ! Mais vous ne m’avez pas dit où !
•  Je lui dis : Monsieur, je vous demande une petite minute d’attention. Je voudrais que vous me donniez l’heure des départs des cars qui partent pour Caen !
•  Pff….
•  Je lui dis : Enfin, Caen, dans le Calvados ! Y me dit :
•  C’est vague
•  Je lui dis : En Normandie !
•  Pff…
•  Je lui dis : ma parole vous débarquez ! Y me dit :
•  Ah ! Là où a eu lieu le débarquement ! en Normandie, à Caen !
•  Je dis : Voilà !
•  Hé bien, y me dit, prenez le car !
•  Je lui dis : Il part quand ? Y me dit :
•  Il part au quart. Mais … (il regarde sa montre)
•  Je lui dis : Le quart est passé ?
• Hé bien, m’y dit, si le car est passé, vous l’avez raté.
•  Alors, et le prochain ? je lui dis. Y me dit :
•  Il part à Sète


•  Je lui dis : Mais y va à Caen ? Y me dit :
•  Non, il va à Sète
•  Je lui dis : Mais moi, je ne veux pas aller à Sète ; Je veux aller à Caen ! Y me dit :
•  D’abord, qu’est ce que vous aller faire à Caen ?
•  Je lui dis : Rien ! …Rien ! Je n’ai rien à y faire ! Alors y me dit :
•  Si vous n’avez rien à faire à Caen, Allez à Sète
•  Je lui dis : Qu’est ce que vous voulez que j’aille faire à Sète ? Y me dit :
•  Rien !
•  Ah ! je dis : Bon ! Si j’ai rien à y faire, alors d’accord. Alors je lui dis : Pour Sète y part à combien ?
•  Eh bien, y me dit : Y part à 19 mais avec le chauffeur ça fait 20 !
•  Je lui dis : Mais il est 20 ! Y me dit :
•  Alors vous l’avez encore raté
•  Alors je lui dis : C’est trop tard ! Y me dit :
•  Pour Sète oui, mais si ça vous dit d’aller à Troyes j’ai encore une place dans ma voiture.
•  Je lui dis : qu’est ce que vous voulez que j’aille faire à Troyes? Y me dit :
•  Prendre le car !
•  Je lui dis : Pour où ? Y me dit :
•  Pour Caen !
•  Je lui dis : Mais comment voulez vous que je vous dise quand si je ne sais pas où ? Y me dit :
•  Comment ! Vous ne savez pas où est Caen ?
•  Je lui dis : mais si je sais où est Caen ! ça fait une demie heure que je vous dis que c’est dans le Calvados ! Que c’est là où je veux passer mes vacances, parce que je n’ai rien à y faire ! Y me dit :
•  Oh ! Ne criez pas, ne criez pas ! On va s’occuper de vous !
•  Alors il a téléphoné au dépôt, mon vieux (regardant sa montre) à 22 le car était là, les flics m’ont embraqué à 3 et je suis arrivé au quart où j’ai passé la nuit ! Voilà mes vacances….

A Caen les vacances

Raymond Devos

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Voilà venu le temps du repos,

 

j’espère que vous aurez la possibilité de vous reposer aussi.

 

Je vous dis à bientôt,

 

n’hésitez-pas a réserver vos consultations sur le site,

 

faire vos tirages de Yi King,

 

je vous contacterai dés mon retour.

 

Amitiés,

Claude Sarfati

Léo Ferré, la mémoire des étoiles

20 ans qu’il a décanillé, le Léo ! 20 ans et pas une ride à son œuvre ! Mais… qui le sait ?

Radios et télés continuent, plus ou moins régulièrement, de diffuser les trois quatre chansons (Avec le temps, C’est Extra, Paris-Canaille, Jolie Môme)  extraites d’un répertoire fantastiquement  riche… pour ne pas dire luxuriant.

Quatre chansons et puis c’est marre !  Et pour beaucoup,  disons-le, c’est  déjà même bien assez. L’ affaire est entendue : « Ferré, c’est triste », « Il prend la tête », on ne supporte pas « son côté prédicateur », « gueulard »,  sans parler de  « ses grimaces », ses emportements « anarcho-bourgeois » .. Arrêtons là. Le clavier renâcle à taper ces niaiseries.

Stop.

Mais on peut se poser une question. Pourquoi  sempiternellement ces mêmes titres ? Est-ce la prudence ?  Une paresse intellectuelle ? Une censure ? Alors que pointe le vingtième anniversaire de sa disparition, oser évoquer l’œuvre de Ferré en ne citant que ces titres-là,  par ailleurs magnifiques, c’est prétendre parler de vin en ne citant que les Bourgognes. Une bêtise. Alors, bonne nouvelle : TOUTE l’œuvre de Ferré est à (re) découvrir !  Un  vrai continent ! Plus efficace que bien des hallucinogènes, il  faut s’étourdir avec « Les Ascenseurs-camarades« , « Il n’y a plus rien« , « La Vendetta« , « Ta source« , « Ton style« , « L’homme« , « Métamec » ! Le roman « Benoît-Misère » offre des clefs de compréhension formidable pour imaginer comment était l’enfant-Ferré. Relire « Le testament-phonographe« , c’est prendre un billet pour l’ailleurs ! Bon. Mais qui veut foutre le camp ?

Et déjà les spécialistes de la virgule, les notaires du soupir et les médecins légistes de l’anecdote déboulent.  Ils affirment, ces braves gens, que  la vie artistique du grand bonhomme peut se découper  en 3 morceaux, façon gateau : les années-Odéon, les années-Barclay, les années-Toscanes. Et de préciser d’un air entendu que seules les années Barclay méritent un coup de projecteur. Autre bêtise. Quel instrument de mesure permet de comparer « Le bateau espagnol » avec « La mémoire et la mer » ou « Les amants tristes » ?  Quel rapport entre « La violence et l’ennui » et « Monsieur tout blanc » ? Comment estimer la valeur d’une chanson ? Au grain de la voix ? Au nombre de vers ? A la qualité des enregistrements ? A son minutage ? A l’époque ?

En occultant ainsi un pan immense de cette œuvre, les diffuseurs entretiennent un malentendu désolant, qui relègue Ferré au rang d’un simple chanteur à succès, quand il s’agit d’un artiste multiple, à la fois musicien, poète, chanteur et  écrivain.

Et ce malentendu n’est pas sans conséquence. Parce que malgré tout, avec les années, Léo est devenu une référence. Beaucoup d’artistes  revendiquent aujourd’hui  son influence artistique. A noter que personne ne la remarque, cette influence !  Sinon, simplement,  elle s’entendrait. Mais on a beau chercher, fouiller, rien, nibs, que dalle !  Hors internet, les ondes et les lucarnes continuent d’être encombrées de chanteurs inconsolables, au verbe mou, à la musique  polie. Mais il y a un anniversaire !  Pensez donc, « Léo : 20 ans déjà ! »,  formidable ! Des oreilles hospitalières,  un public captif,  profitons-en !  Aucun risque. L’intéressé n’est plus là  pour gueuler  contre ces sincérités intermittentes, ces anecdotes invérifiables et toute cette farandole de conneries à prétention littéraire ! Demain, il sera toujours temps d’orienter ces regrets vers une autre viande froide, un autre anniversaire. Pas de jour férié pour les opportunistes !  

Oui, aujourd’hui encore,  vingt ans après sa mort, Léo Ferré est un mal-entendu.

Rien de grave cependant. Parce que ceux qui l’aiment continuent de l’écouter.

Quant aux autres, eh bien,  ils passent à côté d’un truc fantastique.. Ils frôlent une galaxie.

Tant pis pour eux.

 Frantz Vaillant

Journaliste et réalisateur, auteur du documentaire « Léo Ferré, la mémoire des étoiles »

Source: Mediapart

Cliquez ICI pour voir les videos.

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Le 14 juillet 1993,

La mort de Léo Ferré faisait la une du Monde Libertaire.

Mourir un 14 juillet pour une graine d’ananar,

C’est une belle façon de tirer son chapeau.

Voilà plus de 20 ans qu’il ne dérange plus personne.

Léo, je t’aimais bien, tu sais…

Cet été aura une autre gueule!

Liens:

Site officiel de Léo Ferré

Léo Ferré.net

Pays-Âges de Léo Ferré

Passage Léo Ferré

Forum Léo Ferré

Facebook Léo Ferré

Pas vrai Bashung?

Amitiés

Claude Sarfati