Charles Baudelaire, La mort des amants

Charles Pierre Baudelaire, né à Paris le 9 avril 1821 et mort le 31 août 1867 dans la même ville.

La mort des amants est le premier poème de la dernière section du livre Les Fleurs du Mal, : la Mort. Il instaure une fois de plus la modernité profonde qui réside dans chaque ?uvre de Baudelaire.

En effet, l’approche de la mort dans ce poème est étonnante. Ce thème, évoqué de nombreuses fois dans la poésie classique, est souvent abordé comme quelque chose de lugubre et de menaçant, qui pousse chaque homme à vivre et à aimer autant qu’il le peut.

Or ici, le poète prend un point de vue complètement différent, où la mort, juste insinuée, est paradoxalement synonyme de renaissance éternelle. Ce poème nous fait découvrir l’espérance baudelairienne : en même temps qu’il met en place un monde onirique et vivant où se mêlent et se confondent sensations voluptueuses et mort imminente, le poète décrit une vision de la mort qui sublime l’amour.

Nous aurons des lits pleins d’odeurs légères,

Des divans profonds comme des tombeaux,

Et d’étranges fleurs sur des étagères,

?closes pour nous sous des cieux plus beaux.

Usant à l’envie leurs chaleurs dernières,

Nos deux coeurs seront deux vastes flambeaux,

Qui réfléchiront leurs doubles lumières

Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux.

Un soir fait de rose et de bleu mystique,

Nous échangerons un éclair unique,

Comme un long sanglot, tout chargé d’adieux ;

Et plus tard un Ange, entrouvrant les portes,

Viendra ranimer, fidèle et joyeux,

Les miroirs ternis et les flammes mortes.

Les fleurs du mal (1857)

par Serge Réggiani.

Prédictions 2009 transmises le 31.12.08 sur le journal régional: L’union

Claude Sarfati : « 2009 sera la fin d’un monde »

Installé à Châlons depuis 5 ans, Claude Sarfati travaille essentiellement avec les tarots de Marseille et Yi Jing, une méthode divinatoire chinoise qu’il pratique depuis trente ans.

DES Bouddhas, de l’encens, une douce pénombre : le bureau de Claude Sarfati est un lieu intimiste et apaisant. Sur sa table de travail, des tarots de toutes origines, un pendule, des pierres et trois petites pièces de monnaie qui servent au tirage du Yi Jing. Cette méthode de divination chinoise, Claude Sarfati la pratique depuis 30 ans.

Il est l’un des très rares voyants de France à fonder ses prédictions et ses conseils sur le Yi Jing. « J’ai 70 % de taux de réussite avec les tarots et 90 % avec le Yi Jing. C’est une méthode qui demande beaucoup de travail, au moins 1 h 30 pour répondre à une question, et qui implique de prendre beaucoup de recul », précise-t-il.

Avec les tarots, il a répondu à nos questions… et nous a fourni en bonus un petit tirage de Yi Jing.

Que va-t-il se passer sur le plan économique dans notre ville ?

« Le Yi Jing nous dit que 2009 sera une année de profonde mutation structurelle. Il y a risque de conflit social généralisé. Pour Châlons plus spécifiquement, le tirage de Yi Jing est assez positif puisqu’il montre que la ville va faire des efforts pour être attractive et qu’effectivement elle est amenée à s’agrandir. Après une période difficile, Châlons va trouver une expansion visible à l’?il nu pour tout un chacun. Le choix est clairement fait d’attirer des populations ayant un certain niveau de vie et de se défaire des autres. »

Quel destin prévoyez-vous pour Benoist Apparu ?

« Il va devenir quelqu’un, il ira loin, il passe très bien et sait bien communiquer. Il est apprécié mais, dans sa sphère, il n’y a pas que des gens bien intentionnés. Notamment une femme qui prétendra prendre sa place. Il sera soutenu par Bourg Broc qui lui sera très utile. Je ne le vois pas ministre mais chargé d’une mission au gouvernement. Dans le temps, il ira loin de Châlons. »

Et Bruno Bourg-Broc ?

« Il aura des difficultés à obtenir des crédits pour un projet lié au transport. Il sera malmené, on portera contre lui des accusations infondées alors que c’est quelqu’un de carré qui sait maîtriser ses budgets. Il se peut que les rumeurs viennent d’une corporation de métiers qu’il aura déçue. »

Que peut-on attendre de l’Espé cette année ?

« Il y a beaucoup d’espoir, les joueurs qu’il faut mais les tarots montrent une déficience du côté du management. La saison ne sera pas terrible et il y aura un manque de confiance réciproque entre les joueurs et l’entraîneur ».

Globalement, Châlons fera-t-elle parler d’elle ?

« Il y aura des modifications dans le domaine de l’administration. Je vois la perte de certains éléments et cela fera parler de Châlons. On parlera aussi de Benoist Apparu fin 2009 car il sera appelé à des fonctions nationales. »

Comment se passera la nuit du 31 décembre à Châlons (Ndlr : nous l’avions rencontré le matin du 31) ?

« D’après les tarots, il y aura un vol, dans un lieu connu de tous les Châlonnais. Les voleurs ne seront pas des gens d’ici. Ils seront vite arrêtés par la police. Il y a aussi quelque chose qui me laisse penser à un décès, celui d’une personne dans la solitude. »

S.V.

Maître Cerise offre le morceau de bois à son ami Geppetto

C’est alors qu’on frappa à la porte.

-Entrez ‘ dit le menuisier, sans avoir la force de se relever.

Un petit vieux tout guilleret entra dans l’atelier. Il avait pour nom Geppetto mais les enfants du voisinage, quand ils voulaient le mettre hors de lui, l’appelaient Polenta au motif que sa perruque jaune ressemblait fort à une galette de farine de maïs.

Geppetto était très susceptible. Gare à qui lui donnait de la Polenta ! Il devenait une vraie bête et il n’y avait plus moyen de le tenir.

-Bonjour, Maître Antonio ‘ dit Geppetto ‘ Qu’est-ce que vous faites assis par terre ?

-J’apprends le calcul aux fourmis.

-Grand bien vous fasse !

-Qu’est-ce qui vous amène chez moi, compère Geppetto ?

-Mes jambes ! Maître Antonio, je suis venu vous demander une faveur.

-Me voici, prêt à vous rendre service ‘ répondit le menuisier en se relevant.

-Ce matin, il m’est venu une idée.

-Voyons cela.

-J’ai pensé que je pourrais faire une belle marionnette en bois, mais une marionnette extraordinaire capa­ble de danser, de tirer l’épée et de faire des sauts périlleux. Avec elle, je pourrai parcourir le monde en dénichant ici ou là un quignon de pain et un verre de vin. Qu’en dites-vous ?

-Bravo Polenta ! cria la petite voix, celle qui sortait on ne sait d’où.

A s’entendre appelé ainsi, Geppetto devint rouge comme une pivoine et, fou de rage, se tourna vers le me­nuisier :

-Pourquoi m’offensez-vous ?

-Qui donc vous a offensé ?

-Vous m’avez appelé Polenta !…

-Mais ce n’est pas moi.

Ben voyons ! Ce serait moi, par hasard ! Moi, je dis que c’est vous.

-Non !

-Si !

-Non !

-Si !

S’échauffant de plus en plus, ils passèrent des paroles aux actes. Ils s’agrippèrent, se chiffonnèrent, se griffè­rent et se mordirent.

Le combat fini, Maître Antonio avait dans les mains la moumoute de Geppetto et Geppetto se rendit compte qu’il avait entre ses dents la perruque grise du menuisier.

-Donne-moi ma perruque ! ‘ cria Maître Antonio

-Et toi, rends-moi la mienne et faisons la paix.

Chacun ayant repris sa perruque, les deux petits vieux se serrèrent la main et jurèrent de rester bons amis pour la vie entière.

-Donc, compère Geppetto ‘ dit le menuisier pour sceller la paix retrouvée ‘ que puis-je faire pour vous être agréable?

Il me faudrait du bois pour fabriquer ma marionnette.

Tout content, le menuisier fila prendre sur l’établi le bout de bois qui lui avait fait si peur. Mais comme il s’apprêtait à le remettre à son ami, le bout de bois se dégagea d’une violente secousse, lui échappa des mains et alla frapper durement les tibias du pauvre Geppetto.

-Eh bien, Maître Antonio, voilà une jolie manière de faire des cadeaux ! Vous m’avez quasiment estro­pié !

-Mais je vous jure que ce n’est pas moi !

-Alors, c’est moi !

-C’est la faute de ce bout de bois

-Je vois bien que c’est du bois, mais c’est vous qui me l’avez envoyé dans les jambes !

-Moi, je n’ai rien envoyé !

-Menteur !

Geppetto, ne m’offensez pas, sinon je vous appelle Polenta !

-Espèce d’âne !

-Polenta !

-Imbécile !

Polenta !

-Macaque !

-Polenta !

Trois fois Polenta, c’était une de trop. Geppetto se jeta sur le menuisier et ils s’étripèrent de nouveau.

La bataille terminée, Maître Antonio se retrouva avec deux griffures de plus sur le nez, l’autre avec deux bou­tons de moins à sa vareuse. Leurs comptes réglés, ils se serrèrent la main et jurèrent de rester bons amis la vie entière.

Sur ce, Geppetto prit le fameux morceau de bois et, après avoir remercié le menuisier, rentra chez lui en boi­tillant.

Bonne année 2009

Je vous souhaite le meilleur à chacune, à chacun et je nous souhaite le meilleur à tous.

Cette année qui s’annonce austère sur le plan économique doit nous emmener à une vraie remise en question.

La tâche semble immense, mais avec le Yi King, j’ai appris la durée, la pugnacité.

Nous devrons agrandir nos esprits, nous tendre la main pour avancer ensemble.

Bien amicalement : Claude Sarfati