Un artiste « total »

Né à Iquique, dans le nord du Chili le 02 février 1929, Alejandro Jodorowsky s’installe à Santiago dès l’âge de 12 ans.

Après deux ans de philosophie et de psychologie, il suit une carrière artistique, fonde une troupe de marionnettes et entreprend des tournées au Chili.

En 1953, il émigre en France et étudie le mime avec ?tienne Décroux puis Marcel Marceau pour lequel il écrit quelques pantomimes célèbres, comme « La Cage », « Le Fabricant de Masques » et « L’épée du Samouraï ».Jodorowsky noue des liens avec des artistes passionnés de spiritualité, d’art et de surréalisme.

En 1962, il co-fonde le mouvement Panique avec Fernando Arrabal et Roland Topor.

En 1965, il part pour le Mexique et y restera dix ans. ? Mexico il crée le « Théâtre d’avant-garde » où il met en scène des oeuvres de Strindberg, Ionesco, Arrabal, Beckett, Shakespeare et Nietzsche. C’est également au Mexique que Jodorowsky s’initie à la bande dessinée avec Fabuls Panicas. Il crée en 1967 sa propre société, Producciones Pánicas, pour réaliser son premier film, une version dalíesque de la pièce d’Arrabal, Fando et Lis, fable moderne, dans laquelle deux jeunes gens sont à la recherche d’une cité mythique où tous leurs voeux seraient exaucés. Sur leur chemin, ils ne rencontreront que corruption et folie.

Sélectionné au Festival du Film d’Acapulco, il y provoque un véritable scandale.

Après avoir réalisé El Topo et La Montagne sacrée respectivement en 1970 et 1973, il rentre en France en 1975. Alejandro Jodorowsky travaille alors avec Moebius sur le story-board de « La Planète des Singes » et l’adaptation de Dune de Frank Herbert, mais le projet est abandonné, faute de moyens. Dino de Laurentiis rachètera les droits du roman que réalisera David Lynch. En 1979, Jodorowsky réalise Tusk, un film qui conte le destin d’Elise, jeune orpheline vivant en Inde, qui rencontre Tusk, un éléphanteau né le même jour qu’elle. Il crée ensuite en collaboration avec Moebius le personnage de John Difool, héros de la saga de « L’Incal« . Il débute alors une série de performances connue sous le nom de Cabaret mystique en 1981, one man show hebdomadaire au cours duquel, devant un parterre d’inconditionnels, celui qui se surnomme lui-même le Raymond Devos du mysticisme tire le tarot, raconte des blagues métaphysiques et commente les arbres généalogiques.

Il réalise en 1989 Santa Sangre, l’histoire d’un jeune homme traumatisé dans son enfance, et enfermé dans une institution psychiatrique. Fable psychanalytique sur fond de mystique chrétienne et de paganisme, Santa Sangre est un poème cru et scabreux, magnifique et perturbant.

L’année suivante, il dirige Peter O’Toole, Omar Sharif et Christopher Lee dans Le Voleur d’arc-en-ciel.

En 1993, il écrit « La Vérité est au Fond des Rêves » pour Jean-Jacques Chaubin, ainsi que « La Guerre de Megalex » pour Katsuhiro Otomo.

Jodorowsky reçoit à Angoulême l’Alph’art du Meilleur Scénario en 1996 pour le premier volume de sa nouvelle série avec Georges Bess, « Juan Solo ».En 1999, il poursuit « Megalex » avec Fred Beltran, et Angoulême consacre à Jodorowsky un étage de son théâtre, où l’oeuvre d’une vie est résumée en une dizaine de scènes, couvrant aussi bien son travail de cinéaste, de scénariste de bande dessinée, de romancier que de poète mystique.

…à suivre.

« cinemoovie »

La « Restauration » du Tarot de Marseille

En 1997, paraît un Tarot de Marseille signé par Jodorowski et Philippe Camoin.

Philippe Camoin est le dernier héritier des Maîtres Cartiers marseillais… La Maison CAMOIN remonte à Nicolas CONVER qui grave en 1760 son Tarot de Marseille en perpétuant la tradition de maîtres beaucoup plus ancien dont François Chosson (1672) est un exemple. Au XIXe siècle, la Maison Camoin recueille la tradition de tous les maîtres cartiers marseillais et devient l’unique à Marseille.

je ne suis pas expert en la matière, il existe à ce sujet des points de vues divergeants. Pour approfondir la connaissance historique du (ou des) Tarots de marseille, on peut visiter le site de Corinne Morel,JC Flornoy, d’Alain Bougearel, le fameux site TRIONFI, etc.

Alexandro Jodorowsky a publié (éditions Albin Michel) «La Voie du Tarot», aidé par Marianne Costa, qui a recueilli soigneusement une foule de renseignements qu’Alexandro dispense dans ses conférences publiques, leçons diverses et dans ses cours. Il en résulte une véritable somme, très attendue il faut bien le dire.

Tout en commençant par raconter une partie de sa vie et sa rencontre avec les Arcanes, Jodorowsky explique les origines des cartes. Il tire le parallèle avec l’arbre des sephirots réunis par 22 chemins de vie, chiffre identique aux 22 arcanes majeurs du Tarot. Il décrit également ses diverses recherches, sa mémorisation soigneuse de tous les détails des cartes.

Vint la rencontre avec Philippe Camoin, le dernier héritier de la tradition des maîtres cartiers marseillais. Jodorowsky raconte comment son idée de thérapie à la rencontre du père (Philippe Camoin a perdu son père dans un accident) est devenu une ?uvre sacrée de restauration du Tarot de Marseille. Les obstacles, paraissant insurmontables, ne sont pas cachés.

Le souvenir d’un très ancien jeu, qu’un antiquaire avait voulu vendre à Jodorowsky, resurgit et, comme par miracle, ce jeu peint à la main fut retrouvé chez le descendant de l’antiquaire, au Mexique.

Le fil d’Ariane pouvait se dérouler et révéler les trésors que l’on croyait perdus.

Le livre «La Voie du Tarot» donne des explications sur la structure globale et spatiale du jeu. Il détaille également les correspondances numérologiques. Il consacre ensuite un chapitre complet à chaque arcane en donnant des clés pour certains détails, en particulier ceux qui sont réapparus et qui ne se trouvent pas dans les anciens jeux. Des mots-clés, des interprétations traditionnelles complètent l’explication. La structure et la signification des arcanes mineurs sont également clairement exposées. Des exemples de tirages sont donnés, tout en tenant compte de la particularité de la méthode qu’utilise Jodorowsky: en tant que créateur, il invente des tirages pratiquement pour chaque interlocuteur. Il utilise sa créativité et son intuition pour obtenir un reflet adapté à son consultant.

Ce foisonnement expose une manière très ouverte d’appréhender le Tarot de Marseille restauré, de l’apprendre et de l’utiliser. Nul doute que La Voie du Tarot est devenu une référence.

Alexandro Jodorowsky ne cache pas que cette restauration a constitué également une cruelle épreuve. Lui qui connaissait tous les arcanes, les avait intégrés dans ses interprétations, devait se résoudre à admettre de profonds changements.

Par exemple, dans le Tarot de Paul Marteau, le Pendu (arcane XII) n’est pas attaché par un pied, par contre il l’est dans le Tarot restauré, «je dus passer d’un personnage qui avait librement décidé de ne pas agir à un autre qui recevait ses liens comme une loi cosmique contre laquelle il ne pouvait se rebeller, ce qui signifiait que la liberté, pour lui, était d’obéir à la Loi». L’auteur donne d’autres exemples.

«Dans la Maison Dieu apparurent trois marches initiatiques et une porte, ce qui impliquait que les deux personnages ne tombaient pas mais sortaient joyeusement de leur propre volonté… »

De son côté, Philippe Camoin a participé à cette reconstitution en tant qu’héritier d’une tradition. Pour lui cette démarche fut une initiation, elle l’est certainement encore.

Il a rencontré dans de nombreux pays un intérêt croissant pour le Tarot de Marseille restauré avec des attachements très forts au Japon ou en Espagne. Il donne une partie de ses cours dans l’abbaye de Saint-Maximin, dans le Sud de la France.

Ecoutons Alejandro Jodorowski raconter le Tarot de Marseille…

 

Le retour

Le retour, c’est d’abord revenir en soi, retrouver l’œuf que nous avons été dans le ventre de notre mère et de notre terre. Les contrariétés administratives s’éloignent… Le temps de la retraite est celui de la continuité en laissant derrière soi les mauvaises habitudes, c’est une nouvelle transformation.

Le cœur en est le réceptif, laissez pénétrer en soi la moindre chose qui vient faire écho puis le transmettre avec respect et simplicité.

Dans le Yi Jing, cette période correspond au printemps, la vie reprend doucement de la vigueur. Je vais devoir traverser chaque étape de cette transformation et la partager avec vous.

Cela commence par des petits changements de prix, mon nouveau statut administratif me permet d’être un peu moins fiscalisé, j’ai donc revu mes tarifs à la baisse…

Ça commence aujourd’hui et avec quelques ponctuations, cela durera jusqu’à la fin… La fin de quoi ? On verra !

Je suis très heureux de vous retrouver et de continuer le chemin avec vous.

Les pêcheurs de perles de Georges Bizet (1863)

Interprété par David Gilmour

Amitiés,

Claude Sarfati

Mouvement de la retraite

A partir du 01 Avril 2024, je serais officiellement à la retraite. Cependant, je vais continuer mon activité « En activité complémentaire » dés que possible. Administrativement, je dois cesser officiellement mon activité le 31 mars 2024, ensuite il me faudra attendre quelques jours pour me réinscrire avec un statut différent. Je ne sais pas combien va durer cet arrêt mais ce ne sera pas très long. Durant cet intermède, je ne pourrais faire aucune consultation… Ne faites surtout pas de réservation ou de paiement en ligne… La réouverture sera annoncée sur mon site.

En vous souhaitant le meilleur, en vous remerciant pour ces nombreuses années de fidélité mais en préparant déjà les nombreuses à venir, je vous remercie de votre patience.

Je vous propose d’écouter un homme qui voit notre temps avec son coeur...

EN VO…

Don Miguel Ruiz

Voici le lien de son site: Don Miguel Ruiz

A bientôt

Claude Sarfati