Le SOI selon Ramana Maharchi (2)

Tout homme sait : je et ce monde existent.

Lorsque l’on pousse la recherche plus loin en s’interrogeant : existent-ils en tout temps?

et s’ils sont vraiment réels, ne doivent-ils pas être dissociés du temps, de l’espace et de la différenciation?

Mais en est-il vraiment ainsi ?

il devient alors évident que le je et le monde ne sont perçus qu’à l’état de veille et de rêve, mais pas en sommeil profond.

Par conséquent le je et le monde apparaissent à certains moments et disparaissent à d’autres. Ils sont créés, ont leur existence, puis disparaissent.

Mais d’où viennent-ils? Où se maintiennent-ils? Où vont-ils quand ils disparaissent?

De tels phénomènes peuvent-ils être considérés comme réels?

En outre, je et le monde, créés, préservés puis détruits sont perçus dans les états de veille et de rêve, mais pas en sommeil profond.

En quoi ce dernier état diffère-t-il des deux autres?

En sommeil profond, les pensées sont absentes, tandis que dans les deux autres états elles existent.

Nous pouvons donc en conclure que les pensées sont à l’origine du je et du monde.

Amitiés: Claude Sarfati

« Père Noël:origines »: le cauchemar sous le sapin

Ce petit film finlandais ne rentrera sans doute pas dans la grande histoire du cinéma et il est douteux que son auteur, Jalmari Helander, également responsable du scénario, en ait jamais eu l’intention. Père Noël : origines est une sorte de conte de fée déviant, une fable dont on ne sait pas vraiment si elle peut s’adresser aux enfants, un récit de Noël pervers. Père Noël : origines déclenche parfois un rire sans complexe provoqué par la certitude de se trouver face à quelque chose qui n’a jamais été vu, un amusant objet filmique non identifié.

Au cours de fouilles archéologiques, une équipe de chercheurs américains découvre une cavité glacée sous une montagne. Le commanditaire de l’expédition est persuadé d’avoir trouvé la tombe d’une créature légendaire, le Père Noël lui-même. Pietari, un petit garçon, est témoin de cette découverte et, très vite, redoute les conséquences de cette trouvaille, d’autant plus que des évènements étranges surviennent alors, comme la découverte de centaines de rennes massacrés par un prédateur inconnu. Or, la chasse et l’élevage des rennes constituent le gagne-pain des familles qui vivent dans la région.

Le garçon tente en vain de mettre son père en garde, veille tous les soirs, à la fenêtre de sa chambre, un fusil de chasse à la main. Une nuit, un être étrange est capturé dans un piège à loup installé dans la cour de la ferme de son père, un vieux barbu mutique. Au même moment, on découvre que tous les enfants de la bourgade ont été enlevés.

Les « kidnappeurs » sont de vieux hommes armés de pelles et de pioches qui tentent, si l’on comprend bien, de ressusciter leur « maître » et qui ont emmené les gamins dans des sacs. Une lutte s’engage entre ces créatures et un petit groupe composé de Pietari, de son père et de quelques-uns de ses amis. C’est évidemment dans le dernier tiers du film que les surprises vont s’accumuler.

Les monstres sont ici des vieillards maigres et barbus courant entièrement nus dans la forêt derrière leur « proie », le jeune garçon, qui tente de les prendre au piège en utilisant le système D. Père-Noël: origines invente sous nos yeux un univers immédiatement bizarre, et ce bien avant le surgissement des elfes malfaisants.

C’est un monde d’hommes (les femmes sont totalement absentes dans le film) et de petits garçons, à la beauté parfois androgyne. Et ce récit improbable sombre dans une imagerie burlesque et inquiétante, grotesque et comique, une imagerie qui fait planer l’ombre d’une sexualité trouble, tout en rappelant l’origine cruelle d’une légende (le Père Noël est aussi celui qui punit les enfants désobéissants) qui a été aseptisée par la modernité marchande. Et c’est d’ailleurs, après des péripéties spectaculaires et inattendues, ce qui sera rappelé à la fin de ce drôle de film.


Film finlandais de Jalmari Helander avec Onni Tommila, Jorma Tomila, Per Christian Ellefsen. (1 h 20.)

Source:  Jean-François Rauger Le Monde

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Je vous souhaite  une joyeux noël,

Du dimanche 22 décembre au dimanche 29 décembre inclus,

je serai absent, les consultations reprendront le lundi 30 décembre 2013.

Amitiés

Claude Sarfati

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Soleil d’hiver

Je vous souhaite un joyeux noël…

Ensoleillé dans vos cœurs, dans vos esprits.

Profitez, partagez (sans modération) de l’amour.

Une pensée pour la souffrance omniprésente.

Que ferons-nous pour lui barrer le chemin?

Tous les soleils

Film réalisé par Philippe Claudel

Musique: La Tarentelle, Christine pluhar

Absent du 24 décembre 2012 au 1 Janvier inclus,

vous pouvez tout de même reserver vôtre consultation,

faire votre tirage de Yi King…

Dés mon retour, je vous contacterai…

Joyeuses fêtes: Claude Sarfati.

 

Tout ce manque de tendres (Jacques Brel)

Jacques Brel est mort le 9 octobre 1978.

Voilà plus de trente ans, il ne voulait déjà plus depuis longtemps participer à la grande farce humaine.

Il aimait pourtant les hommes plus que Dieu lui-même.

Il les aimait pour leurs imperfections, leurs maladresses.

Aujourd’hui, même l’ile des Marquises n’est plus assez éloignée pour échapper à la bêtise.

Les singes de nos quartiers pratiquent le cynisme avec une fierté affichée.

La douleur est à ceux qui l’ont méritée,

les coupables sont les pauvres, les exclus, les pas beaux.

La superbe s’étale et suinte partout dans les médias et les conversations.

La stigmatisation est monnaie courante

un sans emploi est un assisté,

un retraité (un vieux) un exclu,

un handicapé une charge insoutenable, etc.

Jacques a choisi de rester aux marquises,

ici tous ses amis cachent des larmes dans leurs mains.

sur la planète des grands singes,

l’ère de la bêtise est glorifiée.

Le sacrifice humain est devenu parfaitement légal,

c’est la plus grande industrie de ce temps égoïste,

corrompu, avide, méprisant.

Quand on n’a que l’amour pour unique promesse…

Aujourd’hui on appelle cette race d’êtres humains,

les Indignés.

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Bien sûr il y a les guerres d’Irlande
Et les peuplades sans musique
Bien sûr tout ce manque de tendres
Il n’y a plus d’Amérique
Bien sûr l’argent n’a pas d’odeur
Mais pas d’odeur me monte au nez
Bien sûr on marche sur les fleurs
Mais voir un ami pleurer!

Bien sûr il y a nos défaites
Et puis la mort qui est tout au bout
Nos corps inclinent déjà la tête
Étonnés d’être encore debout
Bien sûr les femmes infidèles
Et les oiseaux assassinés
Bien sûr nos cœurs perdent leurs ailes
Mais mais voir un ami pleurer!

Bien sûr ces villes épuisées
Par ces enfants de cinquante ans
Notre impuissance à les aider
Et nos amours qui ont mal aux dents
Bien sûr le temps qui va trop vite
Ces métro remplis de noyés
La vérité qui nous évite
Mais voir un ami pleurer!

Bien sûr nos miroirs sont intègres
Ni le courage d’être juifs
Ni l’élégance d’être nègres
On se croit mèche on n’est que suif
Et tous ces hommes qui sont nos frères
Tellement qu’on n’est plus étonnés
Que par amour ils nous lacèrent
Mais voir un ami pleurer!

Lien vers d’autres articles sur Jacques Brel.

Amitiés: Claude Sarfati