Les Atlantes de Tula

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Les Chichimèques édifièrent leur capitale à Tula, l’ancienne Tollan, que gouverna temporairement le Acatl Topiltzin. Grand prêtre de Quetzalcóatl, cette divinité, déjà vénérée aux époques antérieures, symbolisait l’ancienne culture des hauts plateaux, la science, le calendrier, l’agriculture et toutes les connaissances nécessaires au bien-être de la société. Mais il fut séduit par Tezcatlipoca, un dieu du nord et de la guerre, qui le conduisit à la débauche et à l’impiété. Expulsé par une partie de son peuple, il dut s’enfuir, laissant son trône aux rois sacrificateurs qui se livraient à la guerre dans le but de trouver des victimes pour les sacrifices (la Guerre Fleurie).

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L’ensemble le plus important est formé par la pyramide sur laquelle se dressait le temple de Tlahuizcalpantecuhtli, l’Etoile du Matin, dont il ne reste que les « Atlantes » de 5 mètres de haut, en forme de guerriers célestes qui soutenaient les poutres de la toiture du temple, et quelques colonnes cylindriques en forme de serpents; la pyramide était précédée d’un vaste portique coudé, soutenu par des piliers carrés et décorés.

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Quetzalcóatl atteignit le pays de l’Aurore (l’Est, la côte du Golfe), où, selon certaines légendes il se sacrifia sur le bûcher pour se transformer en Etoile du Matin (Vénus), et selon d’autres, s’embarqua sur l’eau céleste en promettant de revenir un jour, pour retrouver son trône. Le mythe du retour de Quetzalcóatl eut une forte influence sur la conquête du Mexique par les Espagnols. Lorsque Hernán Cortés a débarqué exactement à la date prévue, il a été accueilli comme Quetzalcóatl, ce qui a facilité le début de la conquête espagnole. La légende et l’histoire s’enchevêtrent. Les Toltèques ne formaient pas une culture homogène, mais réunissaient deux traditions : l’ancienne, théocratique, originaire peut-être de Teotihuacán, et la nouvelle, celle des guerriers chichimèques, qui allait s’imposer.
Les Toltèques, cependant, symbolisaient, aux yeux des Aztèques, la civilisation, les arts et la science, l’architecture et la sculpture, que leur avait enseigné leur dieu Quetzalcóatl. Par les Toltèques se conservait le souvenir de Teotihuacán.

Quetzalcóatl, après s’être sacrifié, devint Vénus. Cette planète était visible le matin pendant 236 jours lorsqu’elle précédait le lever du soleil, puis restait invisible pendant 90 jours. Les 250 jours suivants, elle était visible le soir et disparaissait de nouveau pendant 8 jours. Son cycle durait 584 jours; 8 années solaires de 365 jours, soit 2 920 jours, équivalaient à 5 années vénusiennes, et deux « siècles » de 52 années solaires équivalaient à 65 années vénusiennes. Sous sa forme matinale, Vénus s’appelait Tlahuizcalpantecuhtli, « le dieu qui naissait » ; elle était représentée sous la forme d’un personnage qui plonge, la tête vers le bas, les pieds tournés vers le ciel. Le nom du dernier empereur aztèque, Cuauhtemoc, veut dire « l’aigle qui descend sur sa proie » en náhuatl, par extension, ce nom métaphorique peut être interprété comme « soleil couchant » car l’aigle symbolise le soleil dans la culture mexica.
Sous sa forme vespérale, Vénus devenait Xolotl, « le dieu qui meurt et s’enfonce à l’occident », le dieu barbu de la vieillesse.
Le culte de Quetzalcóatl-Tlahuizcalpantecuhtli était un culte à la renaissance, au renouveau, à la vie éternelle qui, comme Vénus, naît à l’orient, rapportant de l’inframonde les choses bonnes et utiles. Combien de confusions dut créer dans l’esprit indigène la venue des Européens par l’est : blancs, la couleur du centre, blonds comme le feu, et barbus. Source: revemexique.com

Je me suis rendu à Tula, petit village à 95kms au nord de Mexico, à chacun de mes voyages au mexique.

Ce site fait partie de mon « pélerinage »; il y régne une forte énérgie, comme si les guerriers du fameux  Quetzalcóatl, étaient toujours là, impérturbables et défiant le temps linéaire des hommes.

Amitiés: Claude Sarfati

Le retour

Le retour, c’est d’abord revenir en soi, retrouver l’œuf que nous avons été dans le ventre de notre mère et de notre terre. Les contrariétés administratives s’éloignent… Le temps de la retraite est celui de la continuité en laissant derrière soi les mauvaises habitudes, c’est une nouvelle transformation.

Le cœur en est le réceptif, laissez pénétrer en soi la moindre chose qui vient faire écho puis le transmettre avec respect et simplicité.

Dans le Yi Jing, cette période correspond au printemps, la vie reprend doucement de la vigueur. Je vais devoir traverser chaque étape de cette transformation et la partager avec vous.

Cela commence par des petits changements de prix, mon nouveau statut administratif me permet d’être un peu moins fiscalisé, j’ai donc revu mes tarifs à la baisse…

Ça commence aujourd’hui et avec quelques ponctuations, cela durera jusqu’à la fin… La fin de quoi ? On verra !

Je suis très heureux de vous retrouver et de continuer le chemin avec vous.

Les pêcheurs de perles de Georges Bizet (1863)

Interprété par David Gilmour

Amitiés,

Claude Sarfati

Mouvement de la retraite

A partir du 01 Avril 2024, je serais officiellement à la retraite. Cependant, je vais continuer mon activité « En activité complémentaire » dés que possible. Administrativement, je dois cesser officiellement mon activité le 31 mars 2024, ensuite il me faudra attendre quelques jours pour me réinscrire avec un statut différent. Je ne sais pas combien va durer cet arrêt mais ce ne sera pas très long. Durant cet intermède, je ne pourrais faire aucune consultation… Ne faites surtout pas de réservation ou de paiement en ligne… La réouverture sera annoncée sur mon site.

En vous souhaitant le meilleur, en vous remerciant pour ces nombreuses années de fidélité mais en préparant déjà les nombreuses à venir, je vous remercie de votre patience.

Je vous propose d’écouter un homme qui voit notre temps avec son coeur...

EN VO…

Don Miguel Ruiz

Voici le lien de son site: Don Miguel Ruiz

A bientôt

Claude Sarfati

Les drogues et l’expérience intérieure

Et cela m’amène à notre conversation, dans les faubourgs de Zürich, avec le docteur et madame Albert Hofmann. Nous autres, êtres humains, nous sommes, selon le mot d’Andrew Marvell, des « amphibies rationnels », habitant simultanément un monde spirituel et un monde corporel, un monde symbolique et un monde d’expérience immédiate, un monde de notions et de généralisations abstraites et un monde d’événements uniques. Le docteur Hofmann est un chimiste éminent, dont les derniers et spectaculaires travaux concernent l’étrange frontière entre les deux mondes, là où le plus minime des changements biochimiques produit des effets énormes et révolutionnaires sur l’esprit (1).

Les éléments synthétiques du docteur Hofmann sont nouveaux; mais les problèmes éthiques, philosophiques et religieux qu’ils soulèvent sont très vieux. La bière (de même que le thé, le café, l’aspirine, les vitamines et une gamme de stimulants et de tranquillisants) « sait mieux que Milton justifier les procédés de Dieu à l’égard des hommes », c’est un fait évident, un fait que certains trouvent humiliant et triste, d’autres, consolant et plutôt drôle. Dans quelle mesure nos pensées, nos croyances, nos actions sont-elles le résultat de l’hérédité et de fluctuations biochimiques de notre organisme? Quelle est la validité d’une philosophie qui peut être changée radicalement par une piqûre d’aiguille ou une petite dose quotidienne de « Ritalin« ? Et que penser des expériences suscitées par les « modificateurs mentaux », pratiquement inoffensifs, du docteur Hofmann: expériences d’un monde transfiguré par une beauté inimaginable, riche de sens profond, plein, malgré la souffrance et la mort, d’une joie essentielle et, il n’y a pas d’autre mot, divine? Oui, que penser? Les opinions diffèrent.

Presque tous ceux qui ont fait l’expérience l’ont jugée d’une valeur évidente. Pour le docteur Zaehner, l’auteur de « Mysticisme sacré et profane », elle est immorale. A quoi le professeur Price répond: « Parlez pour vous. »

Price serait d’accord avec William James pour penser que l’introduction à des états inhabituels de conscience, si elle peut être effectuée sans danger pour soi et pour autrui, est salutaire et enrichissante. Il y a longtemps déjà que Bergson, défendant William James contre ceux qui l’avaient blâmé d’avoir expérimenté l’effet de l’oxyde nitreux, a souligné que le produit chimique n’était pas la cause des remarquables expériences métapsychiques de James, mais seulement leur occasion. Les mêmes expériences auraient pu être provoquées par des méthodes purement psychologiques, les mortifications et autres exercices utilisés par les mystiques et les visionnaires de toutes les traditions religieuses. N’importe quelle technique, en fait, est capable d’affecter les états mentaux ou de changer la biochimie, de telle façon que s’abaisse la barrière séparant le monde de nos perceptions, de cet autre monde étrange, aussi réel, qui se dévoile lorsque la conscience cesse d’être utilitaire pour s’intéresser à l’esthétique ou au spirituel.

(1) Voir Planète n° 1 « Documents sur les drogues psycho chimiques »

Quelle formidable machine que l’homme!

Article d’Aldous Huxley

Revue Planète  (1962)

Amitiés; Claude Sarfati