Il faut lancer l’attaque sur tous les fronts

 

Hélas! le remède à ce comportement insensé ne sera pas trouvé dans la seule psychologie. Le problème est excessivement complexe et il doit être attaqué, s’il l’est jamais, sur plusieurs fronts simultanés. Sur le front sémantique, car il dépend d’un langage mal employé et de croyances primitives; sur le front administratif, car il comprend le fait brutal du pouvoir et tous les problèmes de son contrôle; sur le front philosophique, car notre conduite politique est influencée par nos conceptions de la nature humaine; sur le front biologique, car il est obligé de faire face aux terribles phénomènes de l’accroissement démographique et du déséquilibre des ressources.

Une attaque coordonnée sur tous ces fronts sera difficile à lancer et encore plus à soutenir. Etant donné l’inertie individuelle et collective, pouvons-nous faire ce qui doit être fait dans le bref délai que l’histoire moderne nous accorde? Au niveau international, la fin de certaines de nos douleurs est possible. Est-elle probable? Toutes les nations, tous leurs chefs, sont appelés. Avant qu’il ne soit trop tard, choisiront-ils d’être choisis?

Aldous Huxley

Quelle formidable machine que l’homme!

Revue Planète 1962.

 

Amitiés: Claude Sarfati

La psychologie peut-elle contribuer a la paix?

 

De France, d’Italie, de Suisse, ou plutôt du lointain univers de la perception extra-sensorielle, du très lointain univers de l’expérience visionnaire, du plus lointain univers de l’illumination libératrice, nous atterrîmes à Copenhague, plus précisément au Congrès de Psychologie Appliquée.

Qu’est-ce que la Psychologie Appliquée? Il est plus facile de demander: qu’est-ce qui n’est pas de la Psychologie Appliquée?

Réponse: a peu prés rien de ce qui concerne, du moins, le comportement individuel (statistiquement) normal. Ce vaste sujet était discuté, à Copenhague, par 1.300 délégués, qui écoutaient deux ou trois cents communications sur tous les problèmes concevables, depuis « Le dessin comme Expression de l’Estime de Soi » jusqu’à « Recherche Sociale dans l’Antarctique ».

Le monde est plein de tant de choses, les universités, pleines de tant de psychologues, que je ne peux guère rendre justice à tout ce qui fut dit et lu à Copenhague. Je me bornerai donc à la plus importante des questions, à celle, hélas! qui fut le moins expertement traitée, Est-ce que la psychologie peut contribuer à la détente internationale, à la solution des conflits, au maintien de la paix?

La conférence d’ouverture, faite par le professeur Osgood, ainsi que les textes lus le lendemain étaient pleins de suggestions intelligentes et humaines. On écoutait avec approbation, mais en même temps avec un doute obsédant. Est ce que les suggestions intelligentes et humaines seraient acceptées? Dans le climat historique et idéologique actuel, pouvaient-elles seulement être entendues? Il est évident que, comme le disait le docteur Baumgarten-Tramer, il existe une urgente nécessité d’appliquer les données de la psychologie au gouvernement des hommes. Mais est-il probable que les quelques douzaines de politiciens, de généraux, de technologues, à la merci desquels se trouvent les 2.900 millions d’humains, consentiront à aller à l’école et à apprendre la si indispensable psychologie des dirigeants? Ces quelques hommes monstrueusement puissants, maîtres des destins de l’espèce, sont eux-mêmes les prisonniers de traditions politiques et philosophiques qui, poussant sur le terrain de l’idolâtrie nationaliste et dogmatisme idéologique, ont inévitablement produit la guerre.

Le névropathe est un individu qui répond à la situation présente par des réactions obsessionnelles, orientées vers un passé maladivement persistant. Aussi longtemps que les sociétés obéissent à de vieilles notions fausses, fossilisées en dogmes, elles manifestent les symptômes d’une névrose collective, et les quelques hommes puissants entre les mains desquels l’humanité se débat sont les premières victimes de cette aliénation qui aveugle sur les réalités présentes.

Autrefois, quand le changement technologique et démographique était lent, les sociétés pouvaient s’offrir le luxe de la névrose collective. Aujourd’hui, le comportement politique dicté par l’obsession du passé, autrement dit par les vénérables traditions périmées, par les vieux concepts stupides, ou véritablement diaboliques, élevés au rang de principes imprescriptibles, est de nature tragiquement impropre à administrer le monde.

Quelle formidable machine que l’homme!

Article d’Aldous Huxley

Revue Planète 1962.

Il cavaliere perd ses notes

Trop tardifs, trop rares, les mots de « responsabilité » et de « conscience » employés mardi 8 novembre, après que Silvio Berlusconi eut remis sa démission au président de la République, Giorgio Napolitano, ne suffiront pas à lui décerner un brevet d’homme d’Etat. Après presque dix ans de règne au cours des dix-sept dernières années, il laisse l’Italie, peu ou prou, dans l’état où il l’a trouvée lorsqu’il est arrivé pour la première fois au pouvoir en 1994. Pour ce qui concerne sa fortune personnelle et ses procès, en revanche, tout va mieux.

Le bilan du président du conseil sortant est mince. Il n’a pas réussi à conduire la « révolution libérale » qu’il avait promise. Les impôts, qu’il voulait réduire, ont augmenté pour ceux qui les payent. La fracture entre le Nord, riche et dynamique, et le Sud, pauvre et assisté, s’est agrandie. La justice, lente et encombrée, l’est toujours. L’Etat, inefficace, reste fractionné en régions, provinces et communes, aux compétences inextricables. L’exécutif, sous pression permanente du Parlement, est toujours aussi faible. La télévision publique est toujours cadenassée par les partis qui y ont leur rond de serviette. La croissance continue de stagner.

« Je suis fatigué de ne pas pouvoir dicter la ligne, de ne pas réussir à faire les réformes que je voudrais, a expliqué M. Berlusconi au directeur de La Stampa, Mario Calabresi, dans des confidences publiées le 9 novembre par le quotidien turinois. J’ai plus de pouvoir désormais comme simple citoyen que comme président du conseil. » D’une certaine façon, il a raison : l’Italie se distingue par la présence d’un réseau de pouvoirs (syndicats, ordres professionnels, partis, Eglise) dont le premier souci est que rien ne change.

Mais il a tout à fait tort également. Jamais un président du conseil n’a bénéficié d’autant de popularité, de moyens, financiers et médiatiques, d’une telle influence sur son camp pour réformer le pays. En prenant le pouvoir sur les ruines de la Première République laminée par les affaires ou sur le discrédit durable de la gauche, il avait devant lui un boulevard.

Cette impuissance a une explication : le conflit d’intérêts. Silvio, l’homme d’affaires, a considérablement réduit les marges de manœuvre de Berlusconi, président du conseil, à supposer que son désir de réformer ait été sincère. Comment changer le fonctionnement de l’audiovisuel public quand on possède soi-même trois chaînes de télévision, une maison d’édition et 40 journaux ? Comment réformer la justice quand on a subi vingt-sept procès, dont trois sont en cours ? Comment réformer les ordres quand on fait élire ses avocats à la Chambre des députés ? Comment faire rentrer les impôts quand on est soi-même fraudeur ? Comment affirmer l’autorité de l’Etat quand son principal allié, la Ligue du Nord, défend l’autonomie du nord du pays ? Comment représenter le génie de l’Italie quand on est adepte du « bunga-bunga » ?

Dans ces conditions, le grand dessein d’une Italie nouvelle a vite trouvé ses limites. M. Berlusconi n’a pas paru le regretter. A la place, il s’est contenté de petites réformes aux conséquences très avantageuses pour lui. Deux ou trois exemples : la loi Gasparri, qui lui permet sans problème de continuer de jouir d’une position dominante dans les médias ; le raccourcissement des délais de prescription pour les délits le concernant ou la dépénalisation du faux bilan. Sa sortie de scène prématurée met fin – provisoirement ? – à ses tentatives de ramener la durée des procédures à six ans et de punir d’amendes, voire de prison, les journalistes divulguant des pièces de l’instruction (procès-verbaux et écoutes téléphoniques).

Même sa réputation d' »homme d’action » capable de tous les miracles ne résiste pas à l’analyse. En 2008, il promet de mettre fin au scandale des ordures qui jonchent les rues de Naples. Elles sont revenues. En 2009, après le tremblement de terre de L’Aquila, il promet de reconstruire la ville. Les habitants dormiront longtemps encore dans des HLM antisismiques en bordure de la ville avant de regagner leurs maisons.

Malgré cet échec patent, M. Berlusconi est toutefois parvenu à apporter un peu de stabilité politique à l’Italie qui, avant son arrivée au pouvoir, changeait de gouvernement tous les six mois. Il reste également un précurseur en ayant construit en 1994, grâce aux cadres de son agence de publicité, un parti (Forza Italia) qui l’emportait quelques mois plus tard. Il a innové en mettant sous le regard des Italiens sa vie personnelle (sa réussite et sa famille) et son corps (souriant ou martyrisé par le geste d’un fou qui lui lance une statuette au visage en décembre 2010). D’autres lui emboîteront le pas.

Reste enfin l’empreinte culturelle. Elle sera sans doute longue à s’effacer. Dix-sept ans de berlusconisme ont profondément modifié la mentalité des Italiens ou amplifié leurs défauts, c’est selon. Son départ permettra peut-être de démêler les responsabilités des uns et des autres dans cette relation. Un jour peut-être saura-t-on si M. Berlusconi a fait les Italiens à son image, ou le contraire.

Philippe Ridet

Source: Le monde.fr

Si tous les masques sont emportés par le tourbillon de cette crise  mondiale dans laquelle la finance vote pour ses canditats sous forme de codes à trois lettres: AAA

quel est donc l’avenir des représentants politiques?

la chute semble inexorable!

Vivaldi, un prêtre musicien…

 

Des notes aussi…

Amitiès: Claude Sarfati

Le Cac 40 … dans ma boule de cristal

A-t-on touché le fond de la crise ? Le Cac 40 va-t-il retrouver le chemin des 4 000 points ? Qui sera président(e) en 2012 ? Les hommes de l’art, les scientifiques et les analystes peinent parfois à nous éclairer dans un monde de plus en plus complexe hanté par le « manque de visibilité ». Par curiosité, nous sommes allés recueillir les prédictions de trois voyants, présents à la foire de Châlons. Ces propos n’engagent que ceux qui les croient.

Conjoncture mondiale : pas de bout du tunnel en vue

 Claude Sarfati : la crise est loin d’être réglée et cela ne va pas s’arranger.

 Michel de Montlhéry : il ne faut pas rêver, la crise est loin d’être terminée. Les entreprises industrielles et techniques françaises vont continuer de foutre le camp à l’étranger. La France va se tourner vers les activités liées au tourisme, au plaisir et vers les services. Les commerces de proximité vont connaître un petit rebond(…) En 2012, il y aura pas mal d’incendies dans le monde, l’année va être marquée par le feu.

 Cac 40 : encore fragile

Michel de Montlhéry : le Cac va rester à 2600-2800 points pendant six mois ou un an et remonter très très lentement ensuite.

Claude Sarfati : il y a une volonté d’amélioration au niveau de la bourse. Mais de cette façon on essaie de mentir, de gonfler les choses artificiellement.

 Le Cac est remonté mais cela ne va pas tenir. Il va redégringoler.

 
Bergelyne : le Cac va remonter un peu et très doucement. Il y aura peut-être une baisse au moment des élections.

Social : le chaud et le froid

 Claude Sarfati : il va y avoir des controverses et des manifestations. Les gens vont être en désaccord avec les décisions prises par le gouvernement. Il vont se sentir moins protégés par l’Etat au niveau des indemnités chômage, des aides au logement et même encore des retraites. Au-delà de la crise financière, les gens auront de plus en plus de mal à boucler leur fins de mois, je crains un accablement général, une crise morale. Les gens vont être de plus en plus instables et perdre confiance en leurs représentants, leurs patrons, leur société et eux-mêmes.

Michel de Montlhéry : je ne vois pas les gens bouger.

 
Bergelyne : il y aura des grèves dans les mois à venir, cela va être assez spectaculaire. Les gens veulent retrouver le pouvoir d’achat qu’ils ont perdu.

Primaires socialistes : Aubry plus soutenue mais…

Claude Sarfati : on ne va pas entendre DSK au niveau politique. Anne Sinclair peut-être. Ses anciens soutiens se rallieront largement à Martine Aubry. Mais cela ne lui suffira pas à battre François Hollande. Martine Aubry sera capable, peut-être dans le cadre d’un arrangement officieux, d’accepter que François Hollande incarne la fonction de président, et d’accepter une fonction ministérielle, en cas de victoire de la gauche bien sûr.

 
Michel de Montlhéry : ce sera François Hollande.

Election présidentielle : Hollande ?

 Claude Sarfati : en 2007, je voyais Sarkozy président, et même pour dix ans, mais c’était avant la crise. En 2012, ce sera difficile pour lui. Ce sera plutôt Hollande.
 L’Elysée enverra beaucoup de boules puantes sur le train de vie des élus de gauche et leur façon de gérer l’argent public
 Marine Le Pen fera un joli score, peut-être 25%. C’est l’extrême droite qui fera les élections.
 Je pense que Marine Le Pen fera en sorte de reporter ses voix plutôt à gauche de façon à faire partir Sarkozy.
Cela lui permettra d’incarner, sur la scène politique, la vraie droite classique.
La gauche élue, la crise ne va pas s’arranger.
Les socialistes ne vont pas vouloir changer les choses en profondeur. L’économie échappe désormais aux politiques.

 

Michel de Montlhéry : si Hollande se présente, il ne tiendra pas la route. Ce sera un duel Front national – UMP au second tour.

 

Bergelyne : il y aura de très grosses surprises au moment des élections. Je pense qu’il y aura au final un homme contre une femme. C’est un homme qui sera président à la fin.
 
Julien Bouillé

(Ceci est un copier/coller de l’article paru le mardi 13 septembre dans le journal l’Union)

Prédictions enregistrées le lundi 5 septembre 2011 lors de la journée de la voyance dans le cadre de la foire de Chalons en Champagne.

Amitiés: Claude Sarfati.

 

Le 11 septembre 2011, receuillement sous tension

Que peut-on dire aujourd’hui sur le drame du mardi  11 septembre 2001 ?

Complot, pas complot…

Nous savons que la politique depuis toujours a ses propres codes , sa propre morale…

Les familles des victimes dans leur douleur, leur incompréhension, leur solitude, serrent les enfants dans leurs bras sans pouvoir expliquer.

Au-delà des apparences, les rendez-vous médiatiques, politiques, les accolades et les larmes de circonstance.

Que peut-on donner de soi-même qui soit vrai en hommage aux victimes et à leurs familles.

La prière dans la solitude, le partage sincère d’un instant.

J’ai choisi un extrait du spectacle : une femme nommée Marie de Robert Hossein, diffusé en direct de Lourdes le 13 août 2011.

Recueillement, Amour envers notre prochain…

Que peut-on faire d’autre?

Amitiés: Claude Sarfati.