Le Père François Brune (Hommage)

Père Brune :
Le prêtre qui enquête sur l’au-delà

 

Mondialement connu pour ses ouvrages sur la communication avec les morts, le père François Brune est aussi un théologien, défenseur d’un réenchantement du monde par l’expérience de notre lien intime au divin. Entre mystère et lumière, portrait d’un homme de cœur, qui nous a quitté en Janvier 2019. Hommage.
« Réaliser la volonté de Dieu… Et le paradis, le plus vite possible ! » Tel est le souhait du père Brune, sa dernière volonté peut-être. Car à 81 ans, avec une quinzaine d’ouvrages et des centaines de conférences à son actif, François Brune estime avoir fait son temps. La perspective n’effraie pas l’auteur du best-seller Les Morts nous parlent, qui défraya la chronique lors de sa parution en 1988. « Je sais que la mort n’est qu’un passage ; ce sera le plus beau jour de ma vie », dit-il. Et tant pis pour le livre qu’il aurait aimé dédier à Saint Jean, dans la lignée de celui qu’il a consacré à Saint Paul. Sur son bureau, patiente déjà une grosse enveloppe, « à expédier après ma mort pour informer quelques amis de mon changement d’adresse… »
En attendant, François Brune vit perché au sixième étage dans son petit appartement parisien, entouré de ses chères icônes, dont il est un spécialiste, de quelques dessins du Christ esquissés au fusain par un ancien élève, de ses 170 bandes dessinées, « seuls ouvrages de ma bibliothèque dont le taux de lecture dépasse largement les 100 % ! », et des centaines de livres qui couvrent ses murs, soigneusement classés : mystique occidentale, mystique orientale, et religions non chrétiennes… « Et encore, j’ai donné tout ce qui concernait les Pères grecs à un monastère orthodoxe ! »
Oiseau de nuit, il se couche aux aurores, se lève dans l’après-midi, oublie de manger – « À croire que la spiritualité suffit à le nourrir ! », sourit son ami le médium Henry Vignaud –, descend siroter un café, remonte vaillamment à pied car l’ascenseur est en grève prolongée. Quand il ne travaille pas sur la réédition de Christ et Karma, « un ouvrage important » à paraître à l’automne 2012, le prêtre, qui n’a plus la force de lire de longues heures, contemple le ciel depuis sa fenêtre et regarde la télévision : « Pas mal d’émissions de politique et d’économie », ainsi que « d’épatantes petites séries policières. L’histoire je m’en fous, ce qui m’intéresse ce sont les expressions des visages, les rapports entre les personnages ».

Prêtre et enquêteur

Car ce prêtre « entre ciel et terre, là où il faut être », selon l’animateur radio Jean-Claude Carton, est aussi un chercheur, un scrutateur, quitte à bousculer l’ordre établi. « Je suis venu à l’écriture parce que j’avais des choses à dire, explique-t-il. D’abord contre la théologie de saint Thomas d’Aquin qu’on a essayé de me faire avaler dès mon entrée au séminaire, puis contre la théorie, acceptée un temps par l’Église, que lorsque le bonhomme est mort, sa conscience est détruite. Il n’existerait donc plus rien de lui, sauf dans la pensée de Dieu. Pas très consistant ! » Et pas très en accord avec ce qu’il a pu lire des premiers mystiques chrétiens, « des gens pas du tout allumés, capables de créer des ordres religieux et de négocier avec les puissants, qui témoignent avoir été conseillés, parfois matériellement aidés, par les saints qui leur sont apparus ».
Ordonné en 1960 puis affecté à la Compagnie de Saint- Sulpice, dont la mission est de former les futurs prêtres, François Brune est « foutu à la porte » des différents séminaires où il enseigne : trop subversif ! Subsistant grâce à la générosité de ses proches et à divers boulots (cours de français en Allemagne, expertise d’icônes pour des galeries parisiennes…), il découvre au milieu des années 70 les expériences aux frontières de la mort, via notamment le livre du Dr Raymond Moody La Vie après la vie. Le religieux s’enthousiasme : voilà qui corrobore les récits des mystiques ! Il s’informe, va aux États-Unis, est parmi les premiers à rejoindre l’IANDS (International Association for Near Death Studies).
Peu après, il apprend l’existence de techniques de communication avec les morts – de la captation de voix sur magnétophone ou autre appareil électronique aux phénomènes d’écriture automatique. « Comme la plupart des gens, j’ai d’abord pensé que c’était de la foutaise, convient le père Brune. Dans ce genre de messages, on trouve tout et n’importe quoi ! » Mais l’œuvre de Jean Prieur, ainsi que les lettres de Pierre Monnier et de Roland de Jouvenel, dictées à leurs mères après leur mort, ébranlent ses certitudes. « Avec autant de récits magnifiques sur la rémanence d’une conscience et l’existence d’un au-delà, je ne pouvais laisser ratatiner ces expériences ! » Pour lui, plusieurs éléments y témoignent de l’existence de Dieu, tels que l’évocation récurrente de « cette lumière extraordinaire, dont les catholiques ne savent pas trop quoi faire, alors que les orthodoxes lui consacrent toute une théologie », et du ressenti unanime « d’un amour absolu, inconditionnel et personnel ».

Un succès inattendu

C’est en 1988, au terme de dix ans de recherches, que le père Brune franchit le pas. Dans son livre Les Morts nous parlent, il affirme qu’on peut dialoguer avec l’au-delà. Son exposé s’appuie sur des travaux inédits en France (notamment ceux du suédois Friedrich Jürgenson et du letton Constantin Raudive), ainsi que sur les premiers témoignages d’expériences de mort imminente.
Publié par une petite maison d’édition, porté par un dispositif commercial modeste, le livre n’est pas destiné à être un succès ; jusqu’au jour où un journaliste de Paris Match décide de consacrer un long article au père Brune. « Ravi de cet intérêt pour mon travail, je me suis prêté au jeu, se souvient celui-ci. Il m’a même emmené au cimetière Montparnasse pour me photographier devant des tombeaux, entouré de fumigènes. Heureusement, sa rédaction a trouvé ça un peu gros ! »
L’article fait sensation, les médias s’emparent du sujet, les ventes s’emballent, le livre est retiré en urgence. François Brune : imposteur, homme naïf ou témoin privilégié ? s’interroge la presse. « Le livre allait à rebrousse-poil d’un certain nombre de convictions, rappelle Jean Henriet, son premier éditeur, aujourd’hui directeur éditorial sciences humaines chez Dunot/InterEditions, mais je me suis toujours méfié des œillères, et j’ai toujours été convaincu de l’honnêteté intellectuelle de François. » Un homme « d’une érudition exceptionnelle », auteur dès 1983 de Pour que l’homme devienne Dieu, « une superbe analyse des retours aux fondamentaux de l’église du Christ, qui fait de lui un extraordinaire théologien », selon Jean Henriet.

D’édition en édition, la version française de Les Morts nous parlent a été tirée à plus de 300 000 exemplaires. Le livre est traduit en une dizaine de langues, ce qui a amené le prêtre à faire plusieurs fois le tour de la planète. « Son aura à l’étranger est sans commune mesure avec sa discrétion en France », confirme Jean Henriet.
L’Église, elle, se garde de se prononcer. Mal à l’aise avec le « cas Brune » et la possibilité d’un dialogue avec l’au-delà, elle préfère laisser au prêtre « une paix pontificale » dont il se réjouit. « Pas très bien vu », de l’aveu de l’un de ses pairs, au sein de la communauté catholique classique, François Brune convient toutefois que celle-ci a raison, dans une certaine mesure, de se montrer vigilante : « Tous les esprits ne sont pas bienveillants ; essayer de communiquer avec les morts, c’est risquer d’ouvrir la boîte de Pandore. Mais c’est aussi établir une communication directe avec l’au-delà, qui ôte au clergé le rôle d’intermédiaire sur lequel il a établi son autorité ! » Pour autant, il tient à son statut de prêtre catholique, pour continuer à bousculer de l’intérieur, et parce qu’il donne à ses prises de position un poids et une aura.
Le père Brune poursuit donc son chemin, fidèle à la ligne qu’il s’est fixée. Conteur délicieux, curieux impénitent, érudit passionné et pétillant qui se régale à transmettre le fruit de ses recherches, il est aujourd’hui reconnu pour son rôle de pionnier.

« Avant lui, les médiums étaient vus comme des charlatans ou des Mme Irma. Son travail a œuvré à donner une crédibilité à notre don et à changer notre image », explique Henry Vignaud qui ajoute : « On peut ne pas être d’accord avec ses bondieuseries, mais incontestablement, il a ouvert des portes. » Pour le public, d’abord. « C’est en écoutant une de mes émissions sur le thème de la vie après la vie, où j’avais invité François, qu’un couple dont le fils était mort d’un cancer a décidé de ne pas se faire sauter le caisson et de reprendre espoir », raconte ainsi Jean-Claude Carton.
Pour certains scientifiques, ensuite. « François n’est pas du genre à affirmer n’importe quoi », souligne l’anesthésiste réanimateur Jean-Jacques Charbonier, auteur du livre Sept bonnes raisons de croire à l’au-delà. Estimant qu’il faut être sûr de ce qu’on avance, notamment dans le domaine du paranormal décrédibilisé par bon nombre de discours fantaisistes, le père Brune se documente minutieusement, force l’intérêt et l’admiration par la richesse de ses références bibliographiques, répète les protocoles expérimentaux pour les valider.

« C’est d’ailleurs grâce à lui que j’ai vécu ma première transcommunication ! » poursuit le Dr Charbonier. Chez sa sœur, à Caen, avec son frère décédé. « Au départ, je n’étais pas très motivé ; j’ai décliné son invitation. Deux jours plus tard, en pleine nuit, la lumière de ma chambre s’allume trois fois, je sens une pression sur mes pieds et une voix me dire : « Va à Caen ! » Une telle invitation de l’au-delà ne se refuse pas… » Le médecin en sort bluffé. « On posait des questions, le défunt répondait distinctement. J’en avais la chair de poule ! À partir de là, j’ai découvert que des expériences scientifiques, menées notamment au laboratoire électro-acoustique de Bologne, tendent à valider l’existence de ces voix. J’étais déjà convaincu que la conscience survit à la mort physique ; dialoguer avec les défunts pourrait fournir des informations sur ce qu’elle devient. »

Un dieu d’amour

De quoi nourrir la réflexion du père Brune sur ce qu’il considère aujourd’hui comme le plus important : son travail de théologien. « Dans le domaine de l’après-vie, je ne suis plus indispensable ; il y a désormais quantité de gens très qualifiés pour faire avancer le sujet. Alors que pour défendre la vision de Dieu qui m’est chère, je suis encore bien seul. »
Exit une religion qui ne serait que règles doctrinaires, idées péremptoires et grand tralala : « Ce n’est pas en restant arc-boutés sur des principes éculés ou en ressortant les dorures qu’on va redonner aux foules le sens du sacré ! » estime François Brune.
Exit aussi l’idée d’un dieu dominateur et culpabilisant, sorte de juge suprême « un peu sadique » qui déciderait de notre sort en se délectant de nous voir expier nos offenses et tenter d’apaiser sa colère par la souffrance, ou la répétition mécanique de certains rites. « Cette théologie de la prédestination et de la vengeance me fait horreur ! Qui voudrait d’un tel dieu ? Pour moi, son unique moteur, c’est l’amour. » Et l’unique voie pour le rencontrer, une « conversion profonde, intérieure, qu’aucune formule magique ou obéissance à une institution ne peuvent provoquer ».
Ce que souhaite le prêtre, c’est un retour à l’essentiel. Mieux, à l’essence. Celle des Pères fondateurs, basée non pas sur une construction intellectuelle de notre relation à Dieu, mais sur l’expérience personnelle, concrète, physique même, de cette force d’amour pressentie par François Brune, lorsqu’il ressort marqué, comme toute une génération, par la seconde guerre mondiale et l’existence des camps de concentration. « Outre l’anéantissement physique, c’est la destruction spirituelle de l’âme par l’humiliation qui y était programmée. J’ai alors compris la puissance du mal… Et aussi que si le monde parvenait à survivre à tant de haine, c’est qu’il devait y avoir une force d’amour encore plus forte », avec laquelle il est urgent de renouer.

Ici et maintenant. En laissant tomber les recettes toutes prêtes pour chercher en soi. Évacuer croyances et postures, suspendre un moment le cours des désirs et des pensées, se laisser gagner par un état de paix, sentir son cœur s’ouvrir, sa conscience s’étendre, les limites de son être s’estomper… Jusqu’à ressentir une unité avec le monde et une connexion intime, « au-delà de l’espace et du temps », à un divin qui ne nous est pas extérieur, mais palpite « au fond de nos cœurs ». Qui nous fait comprendre que c’est en nous que réside le pouvoir de changer notre réalité, de cheminer vers plus de plénitude, de clairvoyance, de sérénité.
Et qu’il nous appartient, « en faisant du mieux qu’on peut avec ce que l’on est », de cultiver cette étincelle et de la faire rayonner. Pour nous, pour les autres.
Parce qu’au-delà de notre réalisation personnelle, l’important, c’est notre lien au monde et notre participation à cet extraordinaire grand tout dont nous faisons partie. Comme si par on ne sait quelle transcendance, force invisible ou champ d’énergie subtile, il existait « une osmose d’âme à âme, une communion des consciences » où tout ce qui se passe en l’une, « nos actions, nos pensées, nos désirs, nos peurs, nos haines, nos mouvements d’amour… »impacte toutes les autres, voire l’ensemble de l’univers.

« La révélation de ce mystère fantastique n’empêchera sans doute pas les brigands de dévaliser et les meurtriers d’égorger, reconnaît François Brune, mais si elle peut aider des gens à revoir leur échelle de valeurs, s’extirper de l’avoir pour redonner sa place à l’être, trouver un sens à leur vie et mener une existence meilleure, plus attentive à leur entourage, ce sera déjà pas mal. »

 

Source: INREES

Père Brune: Le prêtre qui enquête sur l’au delà par: Réjane Ereau

 

Bon dimanche

Amitiés, Claude Sarfati

 

La légende des Neuf Inconnus

La tradition des Neuf Inconnus remonte à I ’empereur Ashoka qui régna sur les Indes à partir de 273 avant J.C. Il était le petit fils de Chandragupta, premier unificateur de l’Inde. Plein d’ambition, comme son ancêtre dont il voulut parfaire la tâche, il entreprit la conquête du pays de Kalinga qui s’étendait de l’actuelle Calcutta à Madras. Les Kalinganais résistèrent et perdirent cent mille hommes dans la bataille. La vue de cette multitude massacrée bouleversa Ashoka. Il prit, à tout jamais, la guerre en horreur. Il renonça à poursuivre l’intégration des pays insoumis, déclarant que la vraie conquête consiste à gagner le cœur des hommes par la loi du devoir et la piété, car la Majesté Sacrée désire que tous les êtres animés jouissent de la sécurité, de la libre disposition d’eux mêmes, de la paix et du bonheur.

Converti au bouddhisme, Ashoka, par l’exemple de ses propres vertus, répandit cette religion à travers les Indes et tout son empire qui s’étendait jusqu’en Malaisie, Ceylan et l’Indonésie. Puis le bouddhisme gagna le Népal, le Tibet, la Chine et la Mongolie. Asoka respectait cependant toutes les sectes religieuses. Il prôna le végétarisme, fit disparaître l’alcool et les sacrifices d’animaux. H. G. Wells, dans son Abrégé d’histoire universelle écrit : « Parmi les dizaines de milliers de noms de monarques qui s’entassent dans les colonnes de l’histoire, le nom d’Ashoka brille presque seul, comme une étoile. »

On dit qu’instruit des horreurs de la guerre, l’empereur Ashoka voulut pour toujours interdire aux hommes l’usage méchant de l’intelligence. Sous son règne entre dans le secret, la science de la nature, passée et à venir. Des recherches, allant de la structure de la matière aux techniques de psychologie collective, vont se dissimuler désormais, et pendant vingt deux siècles, derrière le visage mystique d’un peuple que le monde ne croit plus occupé que d’extase et de surnaturel. Ashoka fonde la plus puissante société secrète de la terre : celle des Neuf Inconnus.

On dit encore que les grands responsables du destin moderne de l’Inde, et des savants comme Bose et Ram, croient en l’existence des Neuf Inconnus, en recevraient même conseils et messages. L’imagination entrevoit la puissance des secrets que peuvent détenir neuf hommes bénéficiant directement des expériences, des travaux, des documents accumulés pendant plus de deux dizaines de siècles. Quels sont les buts de ces hommes? Ne pas laisser tomber entre les mains profanes les moyens de destruction. Poursuivre des recherches bénéfiques pour l’humanité. Ces hommes se renouvelleraient par cooptation afin de garder les secrets techniques venus du lointain passé.

Les manifestations extérieures des Neuf Inconnus sont rares. L’une d’elles se rattache à la prodigieuse destinée de l’un des hommes les plus mystérieux de l’Occident : le pape Sylvestre II, connu aussi sous le nom de Gerbert d’Aurillac. Né en Auvergne en 920, mort en 1003, Gerbert fut moine bénédictin, professeur de l’Université de Reims, archevêque de Ravenne et pape par la grâce de l’empereur Othon III. Il aurait fait séjour en Espagne, puis un mystérieux voyage l’aurait mené aux Indes où il aurait puisé diverses connaissances qui stupéfièrent son entourage. C’est ainsi qu’il possédait dans son palais, une tête de bronze qui répondait par OUI ou NON aux questions qu’il lui posait sur la politique et la situation générale de la chrétienté. Selon Sylvestre II (volume CXXXIX de la Patrologie latine de Migne) ce procédé était fort simple et correspondait au calcul avec deux chiffres. Il s’agirait d’un automate analogue à nos modernes machines binaires. Cette tête « magique » fut détruite à sa mort, et les connaissances rapportées par lui soigneusement, dissimulées.

Sans doute la bibliothèque du Vatican réserverait-elle quelques surprises au chercheur autorisé. Le numéro d’octobre 1954 de Computers and Automation, revue de cybernétique, déclare : « Il faut supposer un homme d’un savoir extraordinaire, d’une ingéniosité et d’une habileté mécaniques extraordinaires. Cette tête parlante aurait été façonnée « sous une certaine conjonction des étoiles qui se place exactement au moment où toutes les planètes sont en train de commencer leur course ». Il n’était pas question ni de passé, ni de présent , ni de futur, cette invention dépassant, apparemment de loin la portée de sa rivale : le pervers  » miroir sur le mur  » de la reine, précurseur de nos cerveaux mécaniques modernes. Il fut dit, évidemment, que Gerbert ne fut capable de produire cette machine que parce qu’il était en rapport avec le Diable et lui aurait juré éternelle fidélité. »

D’autres Européens furent-ils en contact avec cette société des Neuf Inconnus? Il faut attendre le XIXe siècle pour que resurgisse ce mystère, à travers les livres de l’écrivain français Jacolliot.

Jacolliot était consul de France à Calcutta sous le Second Empire. Il écrivit une œuvre d’anticipation considérable, comparable, sinon supérieure, à celle de Jules Verne. Il a laissé en outre plusieurs ouvrages consacrés aux grands secrets de l’humanité. Cette œuvre extraordinaire a été pillée par la plupart des occultistes, prophètes et thaumaturges. Complètement oubliée en France, elle est célèbre en Russie.

Jacolliot est formel : la société des Neuf Inconnus est une réalité. Et, ce qui est troublant, c’est qu’il cite à ce propos des techniques tout à fait inimaginables en 1860 comme, par exemple, la libération de l’énergie, la stérilisation par radiations, et, la guerre psychologique.

Yersin, l’un des plus proches collaborateurs de Pasteur et de Roux aurait eu communication de secrets biologiques lors d’un voyage à Madras, en 1890, et, selon les indications qui lui auraient été données, mit au point le sérum contre la peste et le choléra.

La première vulgarisation de l’histoire des Neuf Inconnus eut lieu en 1927, avec la publication du livre de Talbot Mundy qui fit partie, durant vingt-cinq ans, de la police anglaise aux Indes. Son livre est à mi-chemin entre le roman et l’enquête. Les Neuf Inconnus feraient usage d’un langage synthétique. Chacun d’eux serait en possession d’un livre constamment récrit et contenant l’exposé détaillé d’une science.

Le premier de ces livres serait consacré aux techniques de propagande et de guerre psychologique. « De toutes les sciences, dit Mundy, la plus dangereuse serait celle du contrôle de la pensée des foules, car elle permettrait de gouverner le monde entier. » Il est à noter que la Sémantique générale de Korjybski ne date que de 1937 et qu’il faut attendre l’expérience de la dernière guerre, mondiale pour que commencent à se cristalliser en Occident les techniques de psychologie du langage, c’est à dire de propagande. Le premier collège de sémantique américain n’a été créé qu’en 1950. En France, nous ne connaissons guère que Le Viol des Foules de Serge Tchakhotine, dont l’influence a été importante dans les milieux intellectuels politisants, bien qu’il ne fasse qu’effleurer la question.

Le deuxième livre serait consacré à la physiologie. Il donnerait notamment le moyen de tuer un homme en le touchant, la mort survenant par inversion de l’influx nerveux. Le judo, dit-on, serait né des « fuites » de cet ouvrage.

Le troisième étudierait- la microbiologie, et notamment les colloïdes de protection.

Le quatrième traiterait de la transmutation des métaux. Une légende veut qu’aux temps de disette, les temples et les organismes religieux de secours reçoivent de source secrète de grandes quantités d’un or très fin.

Le cinquième renfermerait l’étude de tous les moyens de communication, terrestres et extra-terrestres.

Le sixième contiendrait les secrets de la gravitation.

Le septième serait la plus vaste cosmogonie conçue par notre humanité.

Le huitième traiterait de la lumière.

Le neuvième serait consacré à la sociologie, donnerait les règles de l’évolution des sociétés et permettrait de prévoir leur chute.

A la légende des Neuf Inconnus, on rattache le mystère des eaux du Gange. Des multitudes de pèlerins, porteurs des plus épouvantables et diverses maladies, s’y baignent sans dommage pour les bien-portants. Les eaux sacrées purifient tout. On a voulu attribuer cette étrange propriété du fleuve à la formation de bactériophages. Mais pourquoi ne se formeraient-ils pas aussi dans le Brahmapoutre, l’Amazone ou la Seine? L’hypothèse d’une stérilisation apparaît dans l’ouvrage de Jacolliot, cent ans avant que l’on sache possible un tel phénomène. Ces radiations, selon Jacolliot, proviendraient d’un temple secret creusé sous le lit du Gange.

A l’écart des agitations religieuses, sociales, politiques, résolument et parfaitement dissimulés, les Neuf Inconnus incarnent l’image de la science sereine, de la science avec conscience. Maîtresse des destinées de l’humanité, mais s’abstenant d’user de sa propre puissance, cette société secrète est le plus bel hommage qui soit à la liberté dans la hauteur. Vigilants au sein de leur gloire cachée, ces neuf hommes regardent se faire, défaire et refaire les civilisations, moins indifférents que tolérants, prêts à venir en aide, mais toujours dans cet ordre du silence qui est la mesure de la grandeur humaine.

Mythe ou réalité? Mythe superbe, en tout cas, venu du fond des temps, – et ressac du futur.

 

Le matin des magiciens

Pauwels et Bergier

Editions  Folio

 

Amitiés

Claude Sarfati

Que sait-on vraiment de la réalité !?

« What the bleep do we know !?“ de William Arntz

Le 7 novembre 2007 sortait en France dans les salles de cinéma, le film docu-fiction de William Arntz « Que sait-on vraiment de la réalité!? » Il s’agit d’une ?uvre qui réunit les sciences d’avant-garde et la quête spirituelle.

William Arntz est à la fois chercheur en physique, passionné par la réalisation de films, converti au bouddhisme et créateur de logiciel à succès.

La société MEDULA film a sorti un petit journal de quelques articles regroupés en un document de 4 pages de format PDF (1.87 MB).

Dans ce docu-fiction, un scénario mettant en scène une photographe (Marlee Matlin) est entrecoupé d’interviews de scientifiques et de séquences d’animation pour illustrer le lien étroit entre les lois de la physique et la vie de tous les jours.

Expliquant très clairement quelques découvertes scientifiques, ce film démontre que la physique quantique a de plus en plus tendance à se tourner vers la psychologie et la spiritualité pour se parfaire.

Synopsis

Amanda se voit plongée dans un tourbillon d’accidents quotidiens. Les personnages qu’elle rencontre lui dévoilent une nouvelle perception de ce que l’on appelle la « réalité ». Ils lui prouveront notamment que ses émotions affectent concrètement son environnement.

Comme tout héros Amanda se retrouvera en total désarroi, remettant en cause jusqu’aux fondements de sa vie. Mais à mesure qu’Amanda apprendra à maîtriser ses émotions, elle finira par dominer ses craintes et gagnera en sagesse. Elle ne sera plus victime des circonstances, et trouvera ainsi la façon de mieux contrôler sa vie en agissant consciemment et non plus en réaction aux événements. De nouveaux horizons jusqu’alors insoupçonnés s’offriront à elle…

QUE SAIT-ON VRAIMENT DE LA REALITE !? nous entraîne ainsi dans l’univers des possibles

Les quatorze scientifiques et théologiens interviewés dans ce documentaire font office d’une sorte de ch?ur grec moderne. Dans une danse filmique astucieuse, leurs idées se tissent et illustrent l’enchevêtrement de l’histoire. Les pensées et les propos d’un membre du ch?ur font écho dans ceux du suivant, ajoutant ainsi de l’emphase au concept fondamental du film : l’inter-connectivité des éléments.

QUE SAIT-ON VRAIMENT DE LA REALITE !? utilise l’animation afin de nous démontrer les avancées radicales que la science a mises au service de la psychologie. Ces animations explorent le fonctionnement intérieur du cerveau humain et nous présentent la plus petite forme de conscience en action dans le corps : la cellule.

Faites avec humour et précision, ces scènes sont seulement une partie de ce qui rend ce film unique dans l’histoire du cinéma et en fait un véritable succès international.

 »Que sait-on vraiment de la réalité !? » a reçu le Grand Prix du Jury au Festival du Film indépendant de Washington, le Platinum Remi Award du Festival International du Film de Houston ainsi que le Prix du Public au Festival International du Film de Maui.

Pour la première fois au cinéma,  »Les Messages de l’eau, du docteur M. Emoto.

Les eaux bénites auraient-elles des fondements tangibles ? Pourquoi les eaux polluées du Gange n’affectent-elles pas des millions de fidèles qui chaque année viennent s’y plonger pour des raisons religieuses ?

Pendant longtemps personne n’a été capable de répondre à ces questions.

Les recherches d’Emoto sont depuis des années orientées sur ce qu’il appelle les énergies utiles. En utilisant des techniques de résonance magnétique et des microscopes électroniques, il s’est intéressé à l’étude de la structure profonde de ces eaux spéciales.

Il a très vite découvert que la meilleure façon de les analyser était de les porter jusqu’au seuil de la congélation et d’étudier la structure géométrique de leurs cristaux de glace.

Ce fut une énorme surprise. Les eaux « sacrées » montraient des structures harmoniques, tandis que les formes des eaux polluées étaient fortement désorganisées.

Ce qui est vraiment surprenant, c’est que l’eau réagit en se cristallisant de façon harmonique ou inharmonique, selon les stimulations extérieures auxquelles elle est soumise. Si elle entend du rock, l’eau se déstructure. Avec du Mozart, c’est le contraire qui se produit.

Il se passe la même chose en murmurant des mots discordants ou au contraire, doux, près de ces flacons d’eau.

L’eau a-t-elle la faculté de lire ? Et dans quelle mesure le résultat d’une telle étude est applicable à des êtres complexes comme les humains, qui sont constitués à 80% d’eau?

Cette recherche explique que les pensées et les émotions peuvent altérer la structure moléculaire de l’eau et nous fait comprendre comment les êtres humains et l’Univers sont intimement liés.

William Arntz, l’un des trois réalisateurs a dit ceci :

« Nous avons sillonné le pays pour recueillir les propos de personnalités brillantes afin de pouvoir filmer ce qu’elles avaient à dire. Nous pensions savoir ce qu’elles avaient à raconter, mais nous avons bientôt compris que leurs propos portaient en fait sur tout autre chose. Leur façon de voir les choses était, à maints égards, différente de la nôtre, différente d’une personne à l’autre, différente de ce qu’on nous a enseigné à l’école, différente de ce que prêchent les religions, et différente des manchettes des bulletins télévisés. En fin de compte, c’est à nous qu’il incombe de décider où se trouve la vérité et ce que nous devons mettre à l’essai dans notre vie. »

Si on veut approfondir les recherches : La plupart des scientifiques interrogés dans le film disposent de sites Internet sur lesquels ils prolongent leurs idées.

C’est le cas des physiciens Fred Alan Wolf , John Hagelinet William Tiller ou encore des psychiatres Jeffrey Satinover,Dr. Joseph Dispenza ou Stuart Hameroff.